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Ce week-end était placé sous le signe de la bière dans de nombreuses villes de République Tchèque et d’ailleurs: dernier jours de l’Oktoberfest allemande, festival des petites brasseries à Prague, mais aussi le Pilsen Fest dans la ville de Plzeň. Nous nous y sommes rendus pour goûter à même le fût une des plus célèbres bières tchèques et mesurer l’ambiance de la 171e édition du festival.

Après le scandale sanitaire de l’alcool frelaté, qui a causé la mort par intoxication de près de cinquante personnes ces douze derniers mois, deux nouvelles initiatives visant à lutter plus efficacement contre l’alcoolisme suscitent l’intérêt des médias ces derniers jours. La première est l’arrêt relatif au durcissement des mesures législatives limitant la consommation des boissons alcoolisées dans les lieux publics. Quant à la seconde, elle a pour but de réduire le risque d’alcoolisme chez les Tchèques, grâce à une méthode que souhaite introduire

La brasserie Pilsner Urquell, internationalement connue pour la bière du même nom, a remporté le litige commercial qui l’opposait à un homme qui souhaitait faire enregistrer la marque Pilsener Adler Quell. La société basée à Plzeň, en Bohême de l’Ouest, s’inquiétait du fait que cet intitulé puisse parasiter la réputation de sa bière phare et a donc déposé un recours auprès du Bureau de la propriété industrielle au tribunal de la ville de Prague. Celui-ci a donné raison à Pilsner Urquell et ce verdict a été confirmé ce mercredi par la Cour administrative suprême. La brasserie la plus importante de République tchèque compte 200 marques déposées auprès du Bureau de la propriété industrielle.

Les différents contextes des récentes inondations en République tchèque ont été amplement examinés dans la presse de cette semaine. Nous en avons choisi quelques extraits intéressants.

La mini-brasserie Na Rychtě à Ustí nad Labem dans le nord de la Bohême a commencé ce vendredi à produire la bière Jordán, une bière rouge qui est censée rappeler les guerres napoléoniennes. La couleur doit symboliser le sang versé par le dragon Fridrich Jordán pour défendre la ville des armées françaises lors d’une bataille intervenant il y a 200 ans le 30 août 1813 dans le cadre de la campagne de Saxe. Martin Krsek, le directeur du musée d’Ustí nad Labem a présenté cette bière aux journalistes ce vendredi en précisant qu’il s’agirait de la boisson symbole des fêtes napoléoniennes organisées au mois de juin dans la ville.

Depuis le temps qu’existe cette rubrique, nous avons déjà parlé de la bière – pivo, à maintes reprises. Nous avons ainsi évoqué la différence entre la desítka et la dvanáctka, autrement dit entre la bière de 10° et celle de 12°, ou encore par exemple expliqué comment commander une petite bière pour ne pas en recevoir automatiquement une grande dans les fameuses « hospoda ». Un mot et un phénomène de la culture traditionnelle populaire tchèque auxquels nous avions même consacré une émission complète. Et pourtant… Et pourtant nous n’avons pas encore

Ce n’est pas la première fois qu’une entreprise tchèque est désavouée par un tribunal européen. La brasserie Budějovický Budvar, fleuron de l’industrie brassicole tchèque, située au sud de la Bohême dans la ville de České Budějovice, connu sous le nom de Budweis dans le monde germanique, et qui commercialise la bière Budweiser Budvar, en fait cette fois-ci les frais. La Cour suprême de l’Union européenne a en effet donné raison à son rival de toujours, le géant américain Anheuser-Busch, basé à Saint-Louis aux Etats-Unis. Connue pour sa bière répondant

Le bras­seur américain Anheuser-Busch peut en­re­gis­trer la marque Bud dans toute l'Eu­rope, a dé­ci­dé mardi la Cour de jus­tice de l'Union eu­ro­péenne. Ce droit à l'en­re­gis­tre­ment était contes­té par le bras­seur tchèque Bu­dě­jo­vi­cký Bud­var. Le bras­seur peut tou­jours aller en appel. Ce­lui-ci a fait va­loir qu'il em­ploie déjà le nom "Bud" dans quatre pays eu­ro­péens (France, Ita­lie, Por­tu­gal et Au­triche). La jus­tice a re­trou­vé quelques preuves de ce fait mais les a ju­gées in­suf­fi­santes pour at­tri­buer cette marque au bras­seur tchèque dans ces quatre pays. "La jus­tice a re­je­té la to­ta­li­té de la plainte in­tro­duite par Bu­dě­jo­vi­cký Bud­var parce que ce­lui-ci n'a pu ap­por­ter suf­fi­sam­ment de preuves de l'uti­li­sa­tion ori­gi­nelle de la dé­no­mi­na­tion Bud dans ces quatre pays", selon la Cour de jus­tice eu­ro­péenne. Anheuser-Busch est donc au­to­ri­sé à en­re­gis­trer cette marque pour toute l'Union eu­ro­péenne. Il y a en­core une dis­po­si­tion pos­sible pour s'op­po­ser à cette dé­ci­sion, in­dique un porte-pa­role de l'ins­ti­tu­tion basée à Luxem­bourg. Bu­dě­jo­vi­cký Bud­var avait ob­te­nu gain de cause en 2008 de­vant la jus­tice eu­ro­péenne mais Anheuser-Busch avait fait appel de cette dé­ci­sion.

Au cours de l’année dernière, les brasseries du groupe Heineken République tchèque ont produit 2,4 millions de hectolitres de bière. C’est une augmentation de 3 % par rapport à l’année 2010. La société a enregistré également une augmentation des ventes de la bière sur le marché tchèque de 1,8 %. Elle a vendu en 2011 en République tchèque 1,9 million de hectolitres de bière. Les consommateurs tchèques ont demandé surtout les bières de 10° et de 12° de la marque Krušovice mais aussi les bières de la marque Zlatopramen vendues dans les bouteilles en plastic de 1,5 litre.

La brasserie nationale Budějovický Budvar, basée à České Budějovice (Bohême du Sud) a vendu 1,32 million d’hectolitres de bière en 2011. Il s’agit d’une augmentation de 5,5 % par rapport à 2010 et surtout du deuxième meilleur résultat dans l’histoire longue de 116 ans de la brasserie. Par ailleurs, Budějovický Budvar, qui a exporté 650 000 hectolitres (chiffre record et 7,8 % de plus qu’en 2010) a enregistré une gausse de son chiffre d’affaires de 1,9 %.