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Dimanche 8 mai, la République tchèque aussi a, comme d’autres pays dans le monde, célébré la fin de la Deuxième guerre mondiale. C’est à Prague que se sont déroulées les principales célébrations du 71e anniversaire de la fin du conflit mondial, mais aussi dans d’autres villes du pays, dont Plzeň, en Bohême de l’Ouest qui, contrairement au reste du pays, a été à l’époque libérée par l’armée américaine accompagnée de plusieurs bataillons belges.

Le président tchèque Miloš Zeman a participé ce lundi à la réception traditionnellement organisée à l’occasion de la fin de la Seconde Guerre mondiale à l’ambassade russe à Prague. C’est ce qu’a annoncé son porte-parole, Jiří Ovčáček. A noter que l’année dernière, pour commémorer le 70e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie, M. Zeman s’était rendu à Moscou en Russie. Bien qu’il n’ait pas participé aux célébrations principales, qui comprenaient notamment un défilé militaire, ce voyage du président tchèque avait suscité de nombreuses controverses car il était l’un des rares chefs d’Etat occidentaux à avoir accepté l’invitation. En Russie, le Jour de la Victoire est fêté le 9 mai, c’est-à-dire un jour plus tard que dans la plupart des pays occidentaux, y compris la République tchèque.

Les représentents de l’Etat avec le président Miloš Zeman et le Premier ministre Bohuslav Sobotka en tête, ont commémoré ce dimanche le 71e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Composées d’un act pieux et d’une revue militaire achevée par une dépose de couronnes de fleurs, ces célébrations se sont tenues au mémorial national de Vítkov à Prague, en présence par exemple des vétérans de guerre, de la maire de Prague, Adriana Krnáčová ou de l’archêveque de Prague, Dominik Duka. Les commémorations se poursuivent également dans d’autres endroits de République tchèque. A Plzeň, par exemple, un convoi militaires, composé de plus de 80 véhicules, a traversé la ville pour rendre ainsi hommage à ses libérauters américains et belges, dont quelqu’uns ont participé personnellement aux célébrations.

Début à Plzeň des « Fêtes de la liberté », un événement qui a pour objectif de commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale et 71 ans depuis la libération de la ville par l’armée américaine. Les célébrations, qui se tiendront jusqu’au dimanche 8 mai, rendront avant tout hommage aux vétérans, arrivés à cette occasion même des Etats-Unis et de la Belgique. L’événement a démarré ce jeudi par Yom HaShoah, une journée de souvenir pour la Shoah qui consiste en lecture des noms de victimes de l’holocauste. Pendant les quatre jours de festivités, le public pourra assister également à « Ride of Freedom », un tour des vétérans dans le centre de Plzeň, ou encore à de nombreux événements organisés dans le centre culturel DEPO2015.

Plusieurs officiels, dont le président du Sénat Milan Štěch, celui de la Chambre des députés Jan Hamáček (tous les deux sociaux-démocrates) ou encore le ministre de la Culture, le chrétien-démocrate Daniel Herman, ont participé ce jeudi à la commémoration du 71e anniversaire de l'insurrection de Prague. La cérémonie a eu lieu devant le bâtiment de la Radio publique du pays où débuta, le 5 mai 1945, ce soulèvement avec la "bataille de la radio", après que les rédacteurs ont décidé de diffuser uniquement en langue tchèque, et non plus aussi en allemand. Dans son discours, Jan Hamáček a notamment estimé que c'est grâce au courage de ces combattants que la Tchécoslovaquie avait pu figurer dans le camp des pays vainqueurs au sortir de la guerre. D'autres cérémonies de commémoration sont organisées à Prague ce jeudi pour rendre hommage aux quelque 1700 personnes qui périrent durant l'insurrection entre le 5 et le 9 mai 1945.

Une cinquantaine de véhicules militaires américains de la Seconde Guerre mondiale traversent, ce vendredi matin, le centre de Prague. Appelé « Convoy of Liberty » (le Convoi de la liberté), l’événement a pour objectif de rappeler la fin de la Seconde Guerre mondiale et la libération de la Bohême de l’ouest par l’armée américaine. Organisé pour la onzième fois consécutive par les clubs de l’histoire militaire de Prague et de Plzeň, le convoi, composé de Jeeps, de camionnettes Dodge ou de motocyclettes Harley Davidson, datant toutes des années 1940, part vers 10 heures de la presqu’île Kampa en direction de l’Ambassade américaine à Prague. Les véhicules seront ensuite exposés à la place de Hradčany et près du Rudolfinum.

C’est finalement dans une relative indifférence que le président tchèque Miloš Zeman a participé en Chine aux cérémonies commémorant le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un voyage, le second en moins d’un an, qui s’achève ce samedi et qui a lui a notamment permis de rencontrer des grands de ce monde, Vladimir Poutine et Xi Jinping. Miloš Zeman a invité son homologue chinois à une visite en République tchèque qui pourrait avoir lieu l’an prochain.

Selon l'agence de presse russe TASS, une rencontre entre le chef de l'Etat tchèque Miloš Zeman et son homologue russe Vladimir Poutine serait prévue jeudi prochain en Chine. Les deux hommes s'y rendent pour participer aux cérémonies organisées à Pékin pour le 70e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Jeudi, ils doivent assister à un défilé militaire sur la place Tian'anmen et le président russe doit également s'entretenir avec les dirigeants du Venezuela et du Laos. Miloš Zeman est le seul chef d'Etat de l'UE à participer à ces cérémonies, une position qui n'est pas un problème pour l'image de la République tchèque a indiqué le premier ministre ce dimanche.

A noter également que Miloš Zeman donnait ce lundi une conférence de presse pour évoquer l'actualité. Il y a développé sa diatribe habituelle vis-à-vis des réfugiés et, interrogé sur le climat d'intolérance en République tchèque, s'est livré au jeu des comparaisons, en considérant par exemple que les Français, et dans une moindre mesure les Hongrois, étaient plus xénophobes que les Tchèques.

Alors que les pays de l’Union européenne ont tenté d’adopter une position commune en refusant que leurs chefs d’Etat et de gouvernement participent aux célébrations du 70e anniversaire de la fin de la guerre à Pékin, en septembre, la République tchèque a apposé son veto. Une position qui fait tache au sein des Vingt-huit et que la diplomatie tchèque justifie par la décision prise par le président Miloš Zeman de se rendre dans la capitale chinoise.

Selon des informations publiées mardi par le quotidien Hospodářské noviny, les pays de l'UE ont tenté d'adopter une position commune pour faire en sorte que leurs chefs d'Etat ou de gouvernement ne participent pas aux célébrations du 70è anniversaire de la fin de la guerre à Pékin en septembre. Et à Bruxelles, la République tchèque a été le seul Etat à refuser. "Nous savions que notre président voulait y aller et qu'il va s'y rendre. Donc nous avons dû rejeter la prise de position commune", a expliqué au quotidien la porte-parole du ministère tchèque des affaires étrangères.