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Dans la nuit du 30 au 31 mai 1945, plus de 20 000 habitants allemands de Brno, femmes, enfants et personnes âgées, ont été expulsés de la ville. Parmi eux, environ 1 700 personnes ont trouvé la mort sur la route vers l’Autriche. Pour rendre hommage aux victimes de ce périple appelé par les historiens « la marche de la mort de Brno », une « marche de réconciliation » est organisée depuis 2006 dans le sud de la Moravie. Sa 12e édition s’est déroulée ce week-end, en présence de plusieurs centaines de personnes.

Environ 230 personnes ont participé à la traditionnelle marche de réconciliation de Pohořelice, en mémoire des Allemands expulsés de la ville de Brno après la fin de la Seconde Guerre mondiale. La marche, longue de 32 km et qui en est à sa douzième édition, doit débuter dans la ville de Pohořelice et s’achever dans la métropole de Moravie, Brno. Le trajet emprunté est symboliquement en sens inverse de celui des Allemands expulsés en 1945.

Cette manifestation avait fait particulièrement parler d'elle en 2015, après l'adoption par le conseil municipal de Brno d'une déclaration exprimant ses regrets quant à l’expulsion massive et violente des populations allemandes à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un geste fort qui avait été salué par certains et critiqué par d’autres, alors que les enquêtes d'opinon continuent de montrer qu'une majorité de Tchèques estiment « inévitable » cet immense transfert de population. Les historiens estiment que 19 500 personnes furent ainsi expulsées de la ville les 30 et 31 mai 1945, parmi lesquelles 1 700 trouvèrent la mort sur la route vers l'Autriche.

Un très important public a assisté, ce samedi, à Plzeň (Bohême de l’Ouest), au défilé dans les rues du centre-ville du traditionnel Convoi de la liberté, un convoi composé cette année de plus de 220 véhicules militaires de la Deuxième Guerre mondiale. Des anciens combattants américains et belges ont participé à cette grande « Fête de la liberté ».

L’espace de quatre jours jusqu’à dimanche, la ville de Plzeň et plusieurs autres communes de la région commémorent la fin de la Seconde Guerre mondiale. La cité de Bohême de l‘Ouest organise traditionnellement les plus grandes célébrations en République tchèque de la libération du pays par les troupes américaines en 1945.

Plusieurs manifestations se sont tenues un peu partout à Prague ce samedi à l’occasion du 73e anniversaire du début de l’Insurrection de Prague et de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Une des principales d’entre elles a eu pour cadre ce midi l’entrée du siège de la Radio tchèque en mémoire de tous ceux qui sont morts pour sa défense lors de la « bataille de la radio », après que les rédacteurs ont décidé de diffuser uniquement en langue tchèque, et non plus aussi en allemand

Les présidents des deux chambres du Parlement, ainsi que le ministre de la Culture et la maire de Prague ont participé à cette cérémonie devant le bâtiment de la Radio tchèque, où a débuté, le 5 mai 1945, le soulèvement de Prague. D’autres cérémonies de commémoration de la Libération se sont tenues ailleurs aussi dans le pays, et notamment à Plzeň, où les grandes festivités qui rappellent la libération de cette ville de Bohême de l’Ouest par l’Armée américaine se poursuivent jusqu’à dimanche.

Le nouveau documentaire « La fin des souvenirs ? » du réalisateur suisse d’origine slovaque Peter Scheiner sera projeté ce lundi au couvent Sainte-Agnès à Prague. Le film présente des témoignages des rescapés de l’holocauste qui sont partis, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour la Suisse, et qui se réunissent dans le cadre de l’Association des survivants de la Shoah en Suisse. La projection fait partie du programme d’accompagnement de l’exposition, à la Galerie nationale à Prague, du peintre Gerhard Richter dont le travail est étroitement lié aux activités de cette association suisse. L’artiste allemand a en effet créé le visuel d’un recueil de témoignages de ses membres, intitulé « Žiji se svojí minulostí » (« Je vis avec mon passé ») et qui sera prochainement publié également en République tchèque.

Le président du parti chrétien-démocrate (KDU-ČSL) Pavel Bělobrádek, le ministre de la Culture Daniel Herman, ainsi que les représentants des régions tchèques, ils participent tous au Congrès des Allemands des Sudètes qui se tient ce week-end à Augsbourg, en Bavière. Selon ses organisateurs, la rencontre vise à renforcer les liens entre Tchèques et Allemands des Sudètes. Par le passé, leurs relations ont été compliquées à cause des décrets Beneš qui expulsèrent plus de 2,5 millions d’Allemands de l’ancienne Tchécoslovaquie après la Seconde Guerre mondiale. Comme indiqué, samedi, à l’ouverture du Congrès, par le président de l’Association des Allemands des Sudètes Bernd Posselt, les Allemands des Sudètes étaient prêts à « construire des ponts entre les nations » et à « lutter contre le nationalisme. »

Comme tout un chacun le sait, le second acte de capitulation du Troisième Reich, signé le 8 mai peu avant minuit, après un premier document signé la veille, marque la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le continent européen. Enfin pas tout à fait, quelques escarmouches ont encore lieu les jours suivants et le dernier combat significatif sur le Vieux Continent se déroule au sud de la Bohême. Il s’agit de la bataille de Slivice, non loin du bourg de Milín, qui oppose, du 11 au 12 mai, des combattants tchécoslovaques et l’Armée rouge à une division

A partir du week-end à venir, la ville de Plzeň, ainsi que la plupart des communes de la région commémoreront la fin de la Seconde Guerre mondiale. De nombreux actes de piété, concerts, défilés de voitures de collection ou rencontres avec d’anciens combattants figureront au programme des célébrations. Les événements culmineront entre les 5 et 8 mai, avec la « Fête de Liberté ». Plzeň organise traditionnellement les plus grandes commémorations de la libération du pays par les troupes des Alliés de République tchèque. Au cours de la semaine prochaine, le 72e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie sera néanmoins célébré un peu partout dans le pays.

Près de 200 personnes ont participé à une marche de réconciliation ce samedi, en mémoire des Allemands expulsés de la ville de Brno après la fin de la Seconde Guerre mondiale. La marche, longue de 30 km et qui en est à sa dixième édition, a debuté dans la ville de Pohořelice et s’est achevée dans la métropole de Moravie, Brno. Le trajet emprunté est symboliquement en sens inverse de celui des Allemands expulsés en 1945. Cette manifestation avait fait particulièrement parler d'elle l'an dernier, après l'adoption par le conseil municipal de Brno d'une déclaration exprimant ses regrets quant à l’expulsion massive et violente des populations allemandes à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un geste fort qui avait été salué par certains et critiqué par d’autres, alors que les enquêtes d'opinon continuent de montrer qu'une majorité de Tchèques estiment « inévitable » cet immense transfert de population. Les historiens estiment que 19 500 personnes furent ainsi expulsées de la ville les 30 et 31 mai 1945, parmi lesquelles 1 700 trouvèrent la mort sur la route vers l'Autriche.

Malgré des protestations récurrentes, une grande exploitation porcine est toujours située à proximité de l’ancien camp d’internement destiné aux Roms de Lety, en Bohême du Sud, en activité durant la Seconde Guerre mondiale. Les organisations qui militent pour la fermeture de cette porcherie ont peut-être trouvé la parade : ils demandent à l’Union européenne de cesser de subventionner la ferme qui symboliserait le peu de considération des autorités tchèques pour la mémoire rom.