Dans le passé, la colline de Petřín a été un lieu de pèlerinage des Tchèques. Le chroniqueur Kosmas a écrit, au XIIe siècle, qu'elle tire son nom du mot petra, qui signifie le rocher. On l'appelait aussi la colline de Saint-Laurent. A l'origine, une vaste forêt s'étendait du mont Petřín jusqu'au site de la Montagne Blanche. Aménagé dès le XIIe siècle en jardins et en vignobles, l'endroit est devenu un agréable parc de promenade. La hauteur de 318 mètres de la colline de Petřín est justement accentuée par une tour haute de 60 m permettant d'admirer le panorama complet de la ville. La colline, quant à elle, est une oasis de verdure et de calme où se trouvent de beaux jardins, mais aussi de précieux monuments architectoniques, aussi bien que des curiosités telles qu'un labyrinthe. Un funiculaire mène à son sommet ce qui est aussi, en quelque sorte, une curiosité.
La tour de Petřín est la dominante incontournable de Prague. Copie fidèle de la tour Eiffel, elle est de 2 ans plus jeune, et de 264 mètres moins haute. Cette différence est compensée par la hauteur de la colline de Petřín sur laquelle elle a été élevée. La tour de Petřín a été construite pour l'Exposition jubilaire de 1891. Achevée le 28 juillet 1891, elle a été ouverte au public le 20 août de la même année.
Parmi d'autres choses à visiter sur la colline de Petřín, il y a l'Observatoire astronomique portant le nom de Milan Rastislav Štefánik, illustre astronome et homme politique slovaque, naturalisé français, ayant beaucoup oeuvré pour la naissance de la Tchécoslovaquie. L'observatoire de Prague a fêté, en 2000, 70 ans de sa fondation.
Le monument du poète Karel Hynek Mácha, très cher aux Tchèques, se découvre en suivant le mur des anciennes fortifications. Le poète Mácha, 1810 - 1836, est le plus grand poète romantique et pratiquement chacun connaît par coeur son plus célèbre poème, Máj - Mai, véritable hymne à l'amour. La coutume veut que chaque 1er mai, les jeunes amoureux s'y rendent et déposent des fleurs au pied de la statue du poète, pour s'y embrasser et confirmer ainsi leur amour.
A Petřín, on peut découvrir aussi une construction tout à fait exotique et unique à Prague - l'église carpatique Saint-Michel-de-Petřín. Cet ancien sanctuaire orthodoxe des Carpates est construit en bois et date du 18e siècle. Attribuée à la Tchécoslovaquie lors du traité du Trianon, le 4 juin 1920, l'église a été transférée de Medvedovce, en Russie subcarpatique, à Prague, en 1929.
Le souci des constructeurs a été d'assurer aux visiteurs un accès facile du belvédère. Dès le début, on a pensé à l'édification d'un funiculaire. La courte histoire de ce moyen de transport est vraiment mouvementée, car il a été trois fois arrêté, reconstruit et remis en service. Le premier funiculaire construit parallèlement avec la tour était plus abrupt que celui d'aujourd'hui.
A la sortie de la tour, vous ne pouvez pas manquer l'église Saint-Laurent. Cette église baroque dessinée par Ignac Palliardi, et construite entre 1735 et 1770, s'élève sur les vestiges d'un édifice roman mentionné dès 1135 : quelques traces sont encore visibles dans l'aile sud du bâtiment actuel.
Une particularité de la colline de Petřín - le Mur de la faim - construit sous Charles IV, de 1360 à 1362, appelé ainsi parce qu'il avait permis d'employer la population de Prague, et faisait autrefois partie des fortifications de la ville. Plus au sud, en direction du quartier Smíchov, apparaissent la villa et les jardins Kinski. La demeure de style Empire est l'oeuvre de l'architecte Jindřich Koch, édifiée dans les années 1827-1831. Louée, au 19e siècle, aux archiducs héritiers Rodolphe et François-Ferdinand de Habsbourg, la villa Kinski abrite aujourd'hui la section ethnographique du Musée national.
Le jardin de plantes vivaces s'étendre sur l'espace de 1600 mètres carrés. On peut trouver ici plus que 3000 différentes sortes de plantes vivaces et bulbeuses.