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Toute la semaine, Radio Prague commémore le 50e anniversaire de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, survenue dans la nuit du 20 au 21 août 1968. Moscou voulait ainsi mettre fin à l’expérience du Printemps de Prague. A cette occasion, la Radio publique tchèque (Český rozhlas) organise une vaste série d’événements tout au long de l’année. Pour en parler, nous avons rencontré Tomáš Dufka. Directeur du département de la recherche et de la bibliothèque de la radio, cet historien de formation a évoqué ces projets à notre

Expositions, concerts ou encore rassemblements et cérémonies : les manifestations seront nombreuses un peu partout en République tchèque en ce début de semaine pour commémorer le 50e anniversaire de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie et l’écrasement du Printemps de Prague. A Prague, la manifestation la plus importante se tiendra, comme de tradition, devant le siège de la Radio tchèque avec, en fin de matinée mardi, une cérémonie en mémoire des 17 victimes des combats du 21 août 1968. Le Premier ministre Andrej Babiš notamment s’exprimera à cette occasion, de même que plusieurs autres personnalités.

Dans la soirée, un grand concert, lui aussi organisé par la Radio tchèque en coopération avec la municipalité de Prague, se tiendra sur la place Venceslas. Les plus grands tubes des années 1960 seront interprétés à cette occasion par quelques-uns des chanteurs tchèques actuels les plus populaires, parmi lesquels Marta Kubišová, grande figure de l’année 1968, Marta Jandová, Aneta Langerová, Vojta Dyk, Matěj Ruppert ou encore Petr Malásek. Tous seront accompagnés par l’Orchestre philarmonique de la Radio tchèque.

A Brno aussi, capitale de la Moravie, un grand rassemblement en musique est prévu dans le centre-ville l’après-midi, avant la célébration d’une messe dans la soirée. A Liberec et à Plzeň également, diverses manifestations et cérémonies se tiendront tout au long de la journée.

Le président tchèque Miloš Zeman ayant décidé de ne pas prononcer de discours ce mardi dans le cadre des cérémonies de commémoration organisées dans le cadre du 50e anniversaire de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie, et sa décision a été vivement critiquée, tant par certains responsables politiques que dans les médias. Toutefois, cette même décision semble ne pas déranger certains Tchèques. En effet, des demandes ont été adressées à la Télévision tchèque afin que celle-ci diffuse le discours qui sera prononcé à Bratislava mardi soir par le président slovaque Andrej Kiska.

Si pour l’heure aucune décision définitive n’a encore été prise, la porte-parole de la Télévision tchèque a indiqué, samedi, que celle-ci souhaitait insérer le discours du président slovaque dans ses programmes et que des négociations allant dans ce sens étaient en cours. Tout au long de la journée de mardi, la Télévision tchèque diffusera des émissions spéciales en lien avec les événements du 21 août 1968, date du début de l’occupation de la Tchécoslovaquie par les soldats soviétiques.

Quelles étaient les chansons en tête des hit-parades lorsque, en 1968, les forces armées de cinq pays du Pacte de Varsovie ont envahi la Tchécoslovaquie, enterrant par la même occasion tout espoir d’une société plus libre ?

Cinquante ans se sont écoulés depuis l’invasion soviétique en Tchécoslovaquie et cinquante personnes évoquent les événements d’août 1968 dans un livre que son auteur, Petr Macek, a intitulé 1968 očima 50 slavných osobností (L’Année 1968 vue par 50 personnalités célèbres). Un demi-siècle après, les témoignages réunis dans ce livre démontrent que l’espoir écrasé par les chars soviétiques n’est pas oublié et que le souvenir de ce coup asséné à la liberté reste toujours douloureux.

A désormais moins d’une semaine du 50e anniversaire de l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 par les troupes du Pacte de Varsovie, une polémique a éclaté sur la scène politique et dans les médias tchèque suite aux déclarations faites par le chef du parti communiste, Vojtěch Filip, selon lesquelles la force principale qui composait les armées provenait d’Ukraine et non de Russie.

Salut à tous les tchécophiles de Radio Prague ! Refrain d’une chanson éponyme, « Běž domů, Ivane, čeká tě Nataša! » - « Rentre chez toi, Ivan, Natasha t’attend ! » est très certainement un des slogans les plus marquants qui ont accompagné l’écrasement du Printemps de Prague en août 1968. Aussi dramatiques les heures et jours qui ont suivi l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie ont-ils pu être, Tchèques et Slovaques n’en ont pas moins pas perdu leur sens de l’humour. Cet humour est devenu un moyen pour eux, impuissants

Une nouvelle exposition intitulée « Sovětská invaze - srpen 1968 » - « L’invasion soviétique – août 1968 » est ouverte au public depuis samedi à l’hôtel de ville située sur la place de la Vieille ville. Quelque 190 photos de plus de 40 photographes professionnels et amateurs rappellent aux visiteurs les moments marquants de l’histoire de la Tchécoslovaquie depuis août 1968, moment de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie, jusqu’au printemps 1969, dont le début d’année a été marqué d’abord par la mort de l’étudiant Jan Palach, qui s’est immolé par le feu en haut de la place Venceslas, puis par les célébrations de la victoire des hockeyeurs tchécoslovaques aux dépens de l’URSS au championnat du monde.

L’exposition, organisée dans le cadre du cinquantenaire de l’écrasement du Printemps de Prague, gardera ses portes ouvertes jusqu’à la fin du mois d’août. Elle a été préparée par la photographe Dana Kyndrová, bien connue pour son travail de documentation, après 1989, sur le départ des soldats soviétiques de Tchécoslovaquie.

1938, 1948, 1968 : ces grandes dates de l’histoire de la Tchécoslovaquie que les Tchèques commémorent cette année ne disent rien, ou alors très peu, aux jeunes âgés de 18 à 24 ans. C’est ce que démontrent les résultats du sondage réalisé au moins de juin par l’agence NMS Media Research. Ils ont été présentés mercredi à Prague, par l’association Post Bellum, qui collecte les souvenirs des témoins des grands moments historiques du XXe siècle.

L’écrivain Pavel Kohout (1928) est un homme aux plusieurs vies. Aux différentes étapes de sa longue existence, il a été d’abord poète officiel du régime communiste, puis écrivain dissident et émigré politique. Aujourd’hui, il est un homme qui poursuit son œuvre littéraire, jette un regard désabusé sur le passé et le présent, et cherche à expliquer les étapes problématiques de sa vie. Le 20 juillet dernier, le doyen des lettres tchèques a fêté son 90e anniversaire.