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Radio Prague vous propose aujourd'hui le reportage réalisé à l’époque par l’envoyé spécial de France Inter et diffusé le 22 août 1968. Alain Fernbach est arrivé le 21 août 1968 à Vienne et s’est rendu dans la nuit à la frontière entre l’Autriche et la Tchécolovaquie.

Un tank fera partie d’une exposition installée à l’intérieur et devant le bâtiment du Musée national de Prague, exposition qui évoquera l’invasion des armées du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaque en 1968. Le tank sera installé sur la rampe du musée par une grue dans la nuit de mercredi a jeudi. Selon les conservateurs du Musée, il s’agit du type des tanks qui ont envahi Prague il y a juste 40 ans. L’exposition évoquera également l’étudiant Jan Palach qui s’est immolé par le feu devant le Musée national pour protester contre l’invasion et surtout contre la passivité et la résignation de la population tchécoslovaque. Une partie de l’exposition sera consacrée à Alexander Dubcek, figure de proue du Printemps de Prague.

Ces chapitres de l’histoire seront une histoire des émissions clandestines de la Radio tchécoslovaque lors des premières journées d’occupation de la Tchécoslovaquie, dans la nuit du 20 au 21 août 1968. Deux heures après que les troupes étrangères aient envahi le pays, à l’insu de ses dirigeants officiels, la nation effrayée a été informée par la station Praha de ce qui se passait. Dans le courant de la matinée, les occupants avec leurs mitraillettes envahissent la maison de la radio dans la rue Vinohradská. Les émissions reprennent, un instant après, des studios

Les réformes qui avaient lieu en Tchécoslovaquie lors du Printemps de Prague ne plaisaient aucunement à l’Union soviétique et aux autres pays membres du Pacte de Varsovie. Moscou était bien décidé à régler le problème même par la voie des armes. Voyons donc ce qui a précédé cette tragique nuit du 20 au 21 août 1968.

1945 – les troupes soviétiques sont accueillies en Tchécoslovaquie comme des libérateurs, avec des bouquets de fleurs et des sourires. 1968 – les troupes du Pacte de Varsovie se heurtent à une population tchécoslovaque en colère... Dana Kyndrová est photographe, et elle a monté une exposition qui confronte ces clichés au Mánes, dans le centre de Prague... Elle nous explique comment est née cette exposition.

Jan Sokol, fondateur et ancien doyen de la faculté des sciences humaines de l’Université Charles, ancien chartiste et ex-candidat à l’élection présidentielle de 2003, a également vécu les événements de 1968. Il a livré son témoignage sur cette année de tous les dangers et de tous les espoirs, au micro de Radio Prague.

Le monde de la musique aussi commémore les 40 ans de l’invasion soviétique de 1968. Le 7 septembre, l’orchestre symphonique polonais de Katowice donnera un concert du souvenir, à la mémoire des victimes tchèques tuées par l’armée polonaise lors de l’entrée des troupes du pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie. La date n’a pas été choisie au hasard : le 8 septembre, un Polonais âgé de 57 ans s’est immolé en signe de protestation contre l’occupation et le retour de la censure en Tchécoslovaquie, soit quelques mois avant le jeune étudiant tchèque Jan Palach.

D’après un sondage STEM réalisé pour le quotidien économique Hospodarske noviny, une majorité de Tchèques (64%) n’auraient toujours pas pardonné aux Russes pour l’invasion de leur pays en 1968. 36% ont déclaré leur avoir pardonné. Durant toute cette semaine de nombreux événements commémoreront les 40 ans écoulés depuis l’entrée des troupes du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie. Le président tchèque Vaclav Klaus sera à cette occasion en visite à Bratislava ce jeudi, où il rencontrera son homologue slovaque Ivan Gasparovic, pendant que Mirek Topolanek accueillera à Prague son homologue, le Premier ministre slovaque, Robert Fico.

Des expositions inaugurées à Prague, Plzeň, Písek, et Liberec, des conférences d’historiens, de responsables politiques anciens et actuels et de témoins de l’invasion de la Tchécoslovaquie, dans la nuit du 20 au 21 août 1968, marquent le 40e anniversaire de l’événement…

A l’occasion des commémorations de l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1968, une dizaine de dissidents de pays de l’ancien bloc communiste feront le déplacement à Prague le 21 août prochain. Parmi eux, les Russes Natalia Gorbanevskaia et Viktor Fajnberg, qui avaient manifesté sur la Place Rouge en août 1968. Des Polonais, des Allemands de l’ex RDA, une Hongroise et un Bulgare ont également accepté l’invitation.