Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, était en visite à Prague, ce
jeudi, où il a été reçu par son homologue tchèque, Mirek Topolánek,
à l’occasion du 40e anniversaire du commencement de l’occupation
soviétique. A l’issue de leur entretien, ce dernier a déclaré que les
événements de l’année 1968 avaient été un grand motif d’espoir
pour les Tchèques et les Slovaques et qu’ils constituaient une réalité
historique qui devrait également motiver les gouvernements des deux pays
à travailler pour le bien des deux peuples afin que ceux-ci conservent des
relations fraternelles bien qu’ils ne vivent plus dans le même pays. De
son côté, Robert Fico estime que l’invasion soviétique avait anéanti
le rêve de démocratie de la Tchécoslovaquie d’alors. Le président de
la République tchèque, Václav Klaus, a pour sa part fait le chemin
inverse en se rendant à Bratislava, où il a été reçu par son homologue
slovaque Ivan Gasparovič. Les deux hommes se sont entendus sur le fait que
l’intervention des troupes du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie en
août 1968 avait définitivement montré le tragique et l’irrationalité
du régime communiste.