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A l'occasion des commémorations des 70 ans de la libération de Plzeň par l'armée américaine, un mémorial dédié au général Patton a été inauguré vendredi. Ses unités sont entrées dans la ville le 6 mai 1945 et libéré Plzeň. Vendredi, ce sont des représentants de la ville, le petit-fils du général, ainsi que des représentants de l'ambassade des Etats-Unis en République tchèque, qui ont dévoilà la stèle de 9,5 mètres de haut réalisée dans un acier rouillé spécial. Cela fait plus d'une dizaine d'années que l'idée d'un mémorial en l'honneur du général Patton était en débat, sans jamais réellement aboutir.

La ville d’Ostrava célèbre ce jeudi le 70e anniversaire de sa libération, en présence du Premier ministre Bohuslav Sobotka. Un défilé militaire dans le centre-ville et une reconstitution des combats sur les bords de la rivière Ostravice sont notamment prévus, ainsi qu’un important programme culturel qui se refermera dans la soirée par un feu d’artifice. L'opération d'Ostrava avait pour objectif de libérer le centre industriel de la Moravie, Ostrava, qui, en février 1945 encore, concentrait 35% de l'industrie allemande. Pour leur défense, les armées allemandes du Centre commandées par le maréchal Schörner ont utilisé le système de forteresses édifié le long de la frontière, à l'instar de la ligne Maginot.

Ostrava a été libérée le 30 avril par les armées du 4e front ukrainien et par les unités tchécoslovaques. L'opération dite d'Ostrava a été la plus grande et la plus dure opération militaire de la Deuxième Guerre mondiale sur le territoire de la Tchécoslovaquie. 24 000 soldats des armées libératrices sont morts entre le 10 mars et le 5 mai 1945. Le nombre de victimes côté allemand a été au moins trois fois plus important. 1 500 personnes sont mortes rien que durant la libération d’Ostrava, aujourd’hui troisième plus grande ville en République tchèque.

Deux avions de chasses Gripen ont survolé lundi après-midi la capitale pragoise afin de marquer symboliquement l’inauguration de l’exposition au Château de Prague dédiée aux commémorations du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Des centaines de personnes se sont réunies sur la colline de Hradčany afin de participer notamment au défilé de la garde du Château, qui avait interprété des chansons des années 1940. Intitulée ‘La Seconde Guerre mondiale vue par des photographes tchèques’, l’exposition rassemble près de 70 photos prises à la fois sur les champs de bataille que lors du Protectorat de Bohême et Moravie. Inaugurée lundi par le chef de l’Etat, Miloš Zeman, l’exposition est divisée en sept parties, comptant chacune pour un an de guerre. Elle se tient à la basilique Saint-Georges (Jiřský klášter) jusqu’au 26 juillet.

Début mai, les Archives nationales du film proposent la projection au cinéma pragois Ponrepo de vidéos amateurs pour commémorer l'insurrection de Prague, qui débuta le 5 mai 1945. Des films 8mm d'une grande valeur et tournés par Václav Kostelecký (1913-1982) seront pour la première fois proposés au public. Les Archives nationales du film ont procédé à la numérisation de cette oeuvre. Le cycle commémorant cet événement s'intitule "Le Chemin vers les barricades". Il est au programme du 4 au 7 mai prochain et se compose également entre autres de films du réalisateur Otakar Vávra, décédé à l'âge de 100 ans en septembre 2011. 3 500 Praguois sont morts pendant l’insurrection de mai 1945, qui débuta au siège de la Radio tchécoslovaque, ainsi que 8 000 autres Tchèques en Bohême et en Moravie.

Ce vendredi, 70 ans se sont écoulés depuis le bombardement de la ville de Plzeň (Bohême de l'Ouest) par la Royal Air Force. 624 personnes sont mortes lors de cette attaque le 17 avril 1945. Certains historiens estiment même à 850 le nombre de victimes. Le bombardement visait une ligne de chemin de fer le long de laquelle se trouvaient des usines ainsi que cent-vingt maisons qui ont toutes été touchées.

Quelques dizaines de manifestations sont organisées dans toute la République tchèque à la fin du mois d'avril pour commémorer le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les plus importantes, un concert sera joué au centre des congrès à Prague, en présence de nombreux soldats et vétérans de guerre. Sont également invités le président de la République Miloš Zeman, le premier ministre Bohuslav Sobotka ou encore le ministre de la Défense Martin Stropnický. Les deux premiers doivent également participer à une manifestation à la Radio tchèque à la mémoire de l'appel à l'insurrection qui y fut lancé le 5 mai 1945. Des actions sont également prévues à Plzeň, en souvenir de la libération de la métropole de Bohême de l'Ouest par l'armée américaine. Le 8 mai, le président de la République s'envolera pour Moscou où il rendra hommage aux 150 000 soldats soviétiques morts lors de la libération de la Tchécoslovaquie. Il ne participera cependant pas au défilé militaire organisé dans la capitale russe, sujet qui a récemment suscité la polémique en République tchèque.

Le Centre tchèque de Prague accueille jusqu’au 25 avril une exposition des photographies de Ladislav Sitenský (1919-2009), et ce, à l’occasion des 70 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale et des 75 ans de la naissance des escadrons tchécoslovaques de la Royal Air Force en Grande Bretagne. Sur ces photographies en noir et blanc, le visiteur peut découvrir une partie du quotidien de ces aviateurs tchécoslovaques en exil, engagés auprès des Alliés pour lutter contre l’Allemagne hitlérienne. Cette exposition est aussi l’occasion de découvrir un photographe

« Rattrapés par la nuit. Les artistes tchèques en France, 1938-1945 » : tel est l’intitulé d’une importante exposition qui a été ouverte au public ce jeudi à Cheb (Bohême de l’Ouest). Présentée en deux volets, d’abord à la Galerie des Arts plastiques de Cheb jusqu’au 15 juin prochain, puis à la Galerie Morave de Brno du 10 septembre au 10 janvier 2016, l’exposition se propose de suivre plusieurs artistes tchèques qui s’étaient réfugiés ou se trouvaient en France durant la Seconde Guerre mondiale. À l’aide d’une sélection d’œuvres plastiques, de compositions musicales, de documents, pour certains peu connus voire inédits, l’exposition présente le travail et le destin parfois tragique de ces artistes exilés ou présents en France et montre comment ils ont partagé, avec le peuple français, la lutte et les combats pour le recouvrement de la liberté. Parmi les œuvres exposées figurent celles d’Alén Diviš, Edita Hirshová (dite Tita) Adolf Hoffmeister, Rudolf Kundera, Fedor Lowenstein, František Matoušek, Antonín Pelc, Josef Šíma, Jan Vlach, Jan Zrzavý, ainsi que des compositions de Vitězslava Kapralová et Bohuslav Martinů. Pour plus de détails : http://paris.czechcentres.cz/_sys_/FileStorage/download/21/20001/rattrapes-par-la-nuit.pdf.

La ville d’Ostrava se prépare aux célébrations en grande pompe du 70e anniversaire de sa libération, prévu le 30 avril prochain. Des défilés militaires, des concours, des expositions et des conférences seront organisés à cette occasion par la région d’Ostrava, en coopération avec l’armée tchèque, et ce non seulement au centre-ville mais également dans les environs, pour la somme de près de quatre millions de couronnes (environ 140 000 euros). La municipalité a aussi fait appel aux citoyens de bien vouloir prêter des photographies datant de l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Il est possible de les déposer jusqu’à la fin du mois de mars aux Archives de la ville d’Ostrava, qui a rassemblé près de 200 photographies jusqu’à présent.

Le président de la République tchèque, Miloš Zeman, est pour l'instant le seul président européen à avoir confirmé sa participation au défilé militaire qui se tiendra le 9 mai prochain à Moscou, à l’occasion du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Si le site EUObserver, qui a révélé l’information, a qualifié le chef de l’Etat tchèque de « partisan de Vladimir Poutine », le porte-parole du président tchèque, Jiří Ovčáček, a indiqué que Miloš Zeman aurait considéré sa non-participation à cet événement comme une « insulte envers les 150 000 soldats russes morts pendant la libération de la Tchécoslovaquie ». L'Allemagne, la Pologne, l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie et la France ont déjà décliné l'invitation du Kremlin. De son côté, la Grande-Bretagne envisage l'envoi d'un haut représentant politique, à la place du Premier ministre, David Cameron, qui a lui aussi décliné sa participation à Moscou.