Articles correspondants

Quatre personnes se sont vues remettre le prix Mémoire de la nation, à l’occasion d’une cérémonie tenue traditionnellement le 17 novembre au Théâtre national. Depuis 2010, une quarantaine d’anciens prisonniers politiques et de survivants de la Shoah ont ainsi été récompensés par l’association mémorielle Post Bellum.

Quatre personnes se sont vues remettre, samedi soir, au Théâtre national, le prix Mémoire de la nation. Parmi ces personnes, le résistant anti-communiste et ancien prisonnier politique Jiří Světlík, Milena Blatná, qui aida des prisonniers dans les mines d'uranium, l'ancienne prisonnière politique Helena Kociánová, qui perdit sa jambe un jour avant sa libération en aidant une autre prisonnière, et Marta Szilárdová, survivante de la Shoah qui sauva la vie de sa sœur pendant une marche de la mort.

Cette remise de prix est organisée depuis 2010 par l'oassication Post Bellum. 38 personnes ont été ainsi distinguées à ce jour, parmi lesquelles des anciens combattants, des prisonniers politiques, d'anciens résistants, des survivants de la Shoah, d'anciens dissidents, des écrivains persécutés par le régime communiste ou des représentants de l'underground.

En Allemagne, mais également en République tchèque a été commémoré, vendredi et samedi, le 80e anniversaire de la « Nuit de Cristal », ces pogroms anti-juifs organisés en novembre 1938 par les nazis.

Des actes de piété se sont se sont déroulées dans différents endroits du pays, notamment à Liberec, en Bohême du Nord, où une synagogue a été détruite dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938. A Trutnov, dans le nord-est de la Bohême, un festival intitulé Neuf portes est organisé chaque année, depuis 2004, pour commémorer ces pogroms qui ont fait une centaine de victimes sur le territoire allemand, tchécoslovaque et autrichien, tandis que 1 200 synagogues ont brûlé et 7 500 magasins juifs ont été endommagés.

Une cérémonie du souvenir s’est déroulée dimanche, à Terezín, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Prague. C’est dans cette ville, transformée en ghetto, qu’ont transité quelque 150 000 Juifs pendant la guerre, avant d’être envoyés dans les camps d’extermination nazis. Retour sur l’histoire très particulière de Terezín.

Une cérémonie du souvenir était organisée ce dimanche à l'ancien camp de concentration de Terezin, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Prague. Des politiciens étaient présents, parmi lesquels Radek Vondráček (ANO), le président de la Chambre des députés. Dans son discours, celui-ci a insisté sur l'importance de préserver la mémoire des événements survenus durant la Seconde Guerre mondiale et de rappeler aux jeunes générations les horreurs du nazisme. Pour lui, ces générations doivent être conscientes que la démocratie n'est pas une évidence.

Jaroslav Vodička, le président de l'Union des combattants tchèques, s'est également exprimé. "Nous ne devons pas laisser s'égrainer le mal, la haine, le mépris, le manque de respect et la xénophobie", a-t-il déclaré.

Quelque 155 000 juifs de toute l'Europe sont passés par le camp de Terezin, que les nazis ont tenté de présenter comme un "ghetto modèle". 117 000 d'entre eux n'ont pas survécu au conflit mondial.

Le 23 juin 1944, une délégation de la Croix-Rouge menée par Maurice Rossel fait une inspection dans le camp de concentration de Terezín, un « ghetto modèle » situé en Bohême. Parallèlement à cette mascarade orchestrée par les nazis pour duper l’opinion internationale, Hanuš Hachenburg, un jeune garçon juif, écrit en cachette une pièce de théâtre dans laquelle il se moque du système concentrationnaire… Soixante-treize ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la compagnie française Rodéo d’âme fait revivre ces histoires à travers une pièce

Annette Wieviorka, historienne spécialiste de la Shoah était à Prague pour une conférence organisée par l’Institut français de Prague et le think tank Europeum sur le thème de l’Europe des contestations de 1968 à 2018. Radio Prague l’a rencontrée pour revenir avec elle, entre autres, sur le Printemps de Prague et le rôle de l’historien dans la société actuelle.

Près d’une centaine d’enfants juifs d’Europe centrale sauvés in extremis avant le début de l’occupation de la Tchécoslovaquie par les armées nazies. C’est l’histoire oubliée, et presque sans traces, d’un pont aérien entre Prague et Londres, organisé par une société caritative britannique, Barbican, avant les célèbres opérations de sauvetage de sir Nicholas Winton. Un documentaire retraçant la découverte de cette mission près de 80 ans plus tard a été récemment diffusé sur la Télévision publique tchèque.

Une nouvelle galerie va bientôt ouvrir ses portes à l'ancienne gare ferroviaire de Prague-Bubny, lieu de l’embarquement entre 1941 et 1945 d’environ 45 000 Juifs tchèques déportés vers des camps de concentration nazis. L’information a été annoncée ce jeudi par Pavel Štingl, directeur de l’organisation Mémorial de la Shoah Prague qui s’était engagée de transformer les locaux de la gare désaffectée en un « Mémorial du silence », un centre culturel et d’éducation dédié aux victimes de la Seconde Guerre mondiale.

La galerie, appelée « Les Couches de la mémoire », sera officiellement inaugurée le 3 octobre prochain.

Plusieurs nouveaux « stolpersteines », ces « pierres d’achoppement » encastrées dans les trottoirs pour honorer la mémoire des personnes déportées et exterminées dans les camps nazis, sont installées ce mardi dans cinq endroits à Prague. La pose des pavés commémoratifs devant le dernier domicile des victimes se déroule en présence de l’artiste allemand Günter Demnig qui a initié le projet en 1993.

En République tchèque, les premières pierres ont été posées en 2008 à Prague et à Kolín. Actuellement, elles sont plusieurs centaines un peu partout dans le pays. D'autres pierres d'achoppement seront prochainement encastrés aussi à Kutná Hora, Chrudim, Ostrava et Brno. Au total, il y en a plus de 61 000 dans une vingtaine pays.