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Nous revenons aujourd’hui sur Reinhard Heydrich, chef du Protectorat de Bohême-Moravie, à l’occasion de la publication, en août 2008, de Heydrich et la Solution finale, d’ Edouard Husson. L’historien met en lumière des éléments méconnus quant au rôle central qu’occupe Prague dans l’esprit génocidaire des nazis. Il nous apprend aussi l’existence d’une « question tchèque »...

Sur son site, le cardinal Miloslav Vlk s’est rallié à la critique de la décision du pape Benoît XVI de lever l’excommunication de l’évêque négationniste britannique Richard Williamson qui avait nié l’existence des chambres à gaz. Le primat de l’Eglise catholique tchèque écrit qu’au départ, il défendait le geste de réhabilitation des quatre évêques intégristes, mais que de nouvelles circonstances autour de la réalisation de ce geste ont apparu : le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens chargé des relations avec le judaïsme, a avoué ne pas voir été consulté sur cette décision, écrit le cardinal Miloslav Vlk.

Ce mardi, dans la salle du Sénat, se sont rassemblés survivants des camps de concentration nazis, représentants d’institutions juives, et roms, et autres personnalités du monde politique tchèque. Le 27 janvier est la Journée du souvenir des victimes de l’Holocauste. Leo Pavlát, directeur du Musée juif de Prague a expliqué à Radio Prague, pourquoi précisément cette date.

Outre la destruction de millions d’êtres humains, la Shoah a aussi abouti à l’effacement d’une culture multiséculaire en Europe centrale. Depuis la chute du communisme en Tchécoslovaquie, le patrimoine juif de Bohême-Moravie renaît lentement de ses cendres. Un phénomène que l’on doit à quelques associations actives, parmi lesquelles celle de la synagogue de Krnov, dont nous recevons aujourd’hui un membre éminent, Pavel Kuča.

Des synagogues et des magasins incendiés, des vitrines et fenêtres cassées, une centaine de Juifs tués au cours des violences, 30 000 Juifs vers les camps de concentration. C’est ce qui s’est passé il y a 70 ans en Allemagne, au cours de la nuit du 9 au 10 novembre 1938, appelée la Nuit de cristal.

La première pierre portant une plaque en métal qui rappellera aux gens qui marchent sur un trottoir dans la rue Jáchymova, dans le quartier de la Vieille-Ville de Prague, les noms des victimes de l'holocauste qui habitaient dans les environs, a été posée ce mercredi. La cérémonie a eu lieu à la veille de l'une des plus importantes fêtes juives, le Yom Kipour. Prague commencera donc ainsi à participer à un projet international intitulé Stolpersteine, dans le cadre duquel 15 000 pierres de ce genre ont dejà été installées en Allemagne.

Quand on évoque l’histoire moderne des Juifs en Europe, on pense d’abord à la Pologne, à la Lituanie ou encore à l’Ukraine, qui abritaient les plus grandes communautés au XXème siècle. C’est oublier que les Juifs de Bohême furent aussi au centre des contacts entre les différentes communautés d’Europe et qu’ils y connurent même souvent une grande réputation.

Une cérémonie a eu lieu à Hodonín près de Kunštát, en Moravie du sud, à la mémoire des victimes rom de l’holocauste. Des couronnes de fleurs ont été déposées devant le monument érigé à l’emplacement de l’ancien camp de concentration rom dans lequel étaient internés plus de 1400 Roms de Moravie et de Silésie et dont beaucoup sont morts sur place ou après être déportés vers Auschwitz. Le dernier transport est parti le 21 août 1943. Aujourd’hui, un seul des baraquements d’origine reste à Hodonín et le drame est marqué par un monument. Quant aux Roms de Bohême, ils étaient concentrés dans le camp de Lety près de Písek. Les lieux de l'ancien camp sont depuis les années 1970 occupés par une porcherie industrielle et le gouvernement n’a toujours pas trouvé une solution pour la déplacer ou éliminer afin que la mémoire des lieux soit préservée. Selon les historiens, 5500 Roms du Protectorat ont été déportés dans des camps de concentration et un dixième seulement d’entre eux ont survécu à l’holocauste.

Jan Jelínek aura attendu d’avoir 96 ans pour recevoir des honneurs pour son courage pendant la guerre. Cette semaine, ce prêtre évangéliste qui a sauvé des dizaines de personnes a été décoré par le chef d’Etat-major Vlastimil Picek.

Dans le cadre du festival Musiques interdites, monté par Michel Pastore, conseiller culturel du consulat d’Autriche à Marseille, le 22 juin a été donné à Terezín le Requiem de Verdi. Terezín a été pendant la guerre un camp de concentration par lequel les Juifs transitaient avant Auschwitz. Le festival, qui en est à sa troisième édition, se poursuivra à l’Opéra de Marseille, en France, les 11 et 12 juillet, avec une reprise du Requiem de Verdi. L’objectif pour Michel Pastore est de réhabiliter des compositeurs oubliés comme Hans Krása, Gideon Klein, Pavel