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Dans cette nouvelle revue de presse, nous revenons sur l’annulation de la remise d’une décoration à Jiří Brady, 88 ans, rescapé tchéco-canadien des camps nazis, qui devait faire partie d’une trentaine de personnes distinguées par le président Miloš Zeman à l’occasion de la fête nationale du 28 octobre, une affaire qui a fait couler ces jours-ci beaucoup d’encre. La fermeture des magasins pendant les fêtes, une disposition mise en valeur pour la première fois en Tchéquie, s’applique également à cette date. Nous vous proposons ensuite quelques extraits

Le président de la République Miloš Zeman envisage de remettre à Jiří Brady, un survivant tchèque de l’holocauste, installé au Canada, une distinction d’Etat à l’occasion des fêtes nationales du 1er janvier ou du 28 octobre 2017. Ce serait, selon le président tchèque, « un geste de bonne volonté ». Oncle du ministre de la culture Daniel Herman, Jiří Brady est au cœur d’une polémique entre le chef de l’Etat et le ministre de la Culture. Daniel Herman soupçonne Miloš Zeman d’avoir annulé la décoration de Jiří Brady de l’Ordre de T.G. Masaryk suite à la récente rencontre du ministre avec le dalaï-lama, une rencontre non-souhaitée par le président. Jiří Brady, quant à lui, a déclaré qu’il n’avait plus l’intention d’accepter une distinction de la part de Miloš Zeman. Pour sa part, le Premier ministre Bohuslav Sobotka a déclaré qu’il allait remettre à Jiří Brady la médaille Karel Kramář.

Les députés et sénateurs de trois formations politiques, du parti chrétien-démocrate (KDU-ČSL), du Parti civique démocrate (ODS) et du TOP 09 n’assisteront pas à la cérémonie du 28 octobre, organisée au Château de Prague à l’occasion de la fête nationale, rappelant la fondation de l’Etat tchécoslovaque indépendant en 1918. Une manière de s’opposer à la décision du président Miloš Zeman de ne pas décorer le survivant de la Shoah, Jiří Brady. La démarche du chef de l’Etat a étalement été contestée par le cardinal et ancien archevêque de Prague, Miloslav Vlk.

« Le président tchèque annule la décoration d’un survivant de la Shoah », ont titré, ce week-end, les médias tchèques et internationaux. Tout porte à croire qu’au cœur de cette affaire qui suscite tant d’attention, ne figure pas tellement ce survivant de l’holocauste, Jiří Brady, mais le dalaï-lama, en visite en République tchèque la semaine dernière.

Ce mercredi 28 octobre, jour férié en République tchèque, toute une série d'événements sont organisées pour célébrer le 97e anniversaire de l'indépendance de la Tchécoslovaquie. En présence de représentants de l'armée tchèque, le chef de l'Etat Miloš Zeman et le premier ministre Bohuslav Sobotka ont déposé dans la matinée une gerbe devant la statue du chef de guerre hussite Jan Žižka au mémorial national de Vítkov à Prague. Ce mercredi soir au château de Prague, le président tchèque doit remettre des décorations d'Etat à différentes personnalités telles que le footballeur Pavel Nedvěd, le créateur du système de babybox en Tchéquie Ludvík Hess et le chanteur et acteur Václav Neckář. Les recteurs des universités ont annoncé qu'ils boycotteraient la cérémonie en signe de solidarité avec deux de leurs collègues que Mr Zeman, en conflit personnel avec eux, n'a pas invités cette année encore. Sur la colline de Vítkov, le président les a remerciés de laisser la place libre pour les proches des personnes décorées.

La Conférence tchèque des recteurs s'est mise d'accord pour ignorer les célébrations du 28 octobre au Château de Prague. D'après le quotidien Lidové noviny, qui rapporte cette information, les recteurs justifient ce boycott par le fait que pour la troisième année consécutive, le chef de l'Etat Miloš Zeman a décidé de ne pas inviter deux de leurs collègues. Il s'agit de Libor Grubhoffer de l’Université de Bohême du Sud et de Mikuláš Bek de l’Université Masaryk de Brno, avec lesquels le président est en conflit personnel. Le journal indique que les recteurs ne seront pas les seuls à ignorer la cérémonie. Seront également absents l'ambassadrice norvégienne, du fait de l’affaire des enfants Michalák, et l'ambassadeur américain Andrew Shapiro, qui depuis certaines critiques à l'égard de la politique russe de M. Zeman trouve "portes fermées" au château de Prague.

A l’occasion de la fête nationale du 28 octobre marquant le 96e anniversaire de la création de la Tchécoslovaquie, le président Miloš Zeman a maintenu la tradition et a décoré plusieurs personnalités tchèques et étrangères. Aux côtés de Nicholas Winton et Winston Churchill, l’actuel Premier ministre slovaque et deux réalisateurs tchèques ont été mis à l’honneur. Un choix hétéroclite qui en a étonné plus d’un.

Le président Miloš Zeman a à nouveau été sélectif lors de l’envoi des invitations à la célébration officielle de la fête nationale qui s’est tenue ce mardi soir au Château de Prague. Deux recteurs n’ont pas été convoqués à cet événement, Libor Grubhoffer de l’Université de Bohême du Sud et Mikuláš Bek de l’Université Masaryk de Brno. Lors de sa récente visite en Chine, le chef de l’Etat a confirmé qu’il réagit ainsi aux désaccords qu’ils l’ont opposé à ces deux hommes par le passé. En solidarité avec leurs homologues, les représentants des universités ont été plusieurs à refuser l’invitation au Château, parmi eux, le recteur de l’Université Charles à Prague et président de la Conférence tchèque des recteurs, Tomáš Zima, ainsi que le recteur de l’Université technique de Prague (ČVUT), Petr Konvalinka.

Le Premier ministre Bohuslav Sobotka a entamé les célébrations officielles de la fête nationale marquant la création de la Tchécoslovaquie indépendante en 1918 au mémorial national de Vítkov à Prague. Selon le chef du gouvernement, « la Tchécoslovaquie était un Etat moderne et progressif et nous avons de quoi être fiers ». Pour ce 96e anniversaire, les vice-présidents du Sénat Zděněk Škromach et Přemysl Sobotka, le président de la Chambre des députés Jan Hamáček ainsi que le ministre de la Défense Martin Stropnický étaient également présents. Le rassemblement de plusieurs dizaines de personnes a ensuite commémoré les soldats victimes de la Première Guerre mondiale par une minute de silence. Ce mardi, près de 500 soldats ont prêté serment en présence du président Miloš Zeman, le ministre de la Défense Martin Stropnický, ainsi que du cardinal de Prague Dominik Duka.

Ce mardi 28 octobre marque le 96e anniversaire depuis la création de l’Etat tchécoslovaque indépendant en 1918. A cette occasion, plusieurs bâtiments abritant les institutions officielles se sont ouverts au public. Les intéressés ont ainsi pu se rendre dans des salles représentatives de la Chambre des députés et du Sénat, situés à la proximité de la place Malostranské, dans la résidence du Premier ministre ainsi que dans celle du maire de Prague. Les visites guidées portant sur l’histoire des bâtiments et de leurs propriétaires ont également été proposées. Ce mardi, une centaine de lieux historiques ont proposé l’entrée gratuite pour les jeunes de moins de 18 ans.