Comme de tradition, des gerbes de fleurs et des bougies ont été
déposées vendredi dans la rue Nationale - Národní třída, à Prague,
à proximité de l’endroit où la manifestation du 17 novembre 1989
contre le régime communiste a été violemment réprimée par la police.
Responsables politiques et autres personnalités s’y sont rendu, parmi
lesquelles notamment Andrej Babiš.
Arrivé peu après huit heures, le leader du mouvement ANO, vainqueur des
élections législatives en octobre, a été accueilli par un groupe de
protestants. Ceux-ci ont reproché à Andrej Babiš notamment son passé
supposé d’agent de la StB, la police secrète communiste et de
déshonorer le lieu de mémoire. Andrej Babiš a réagi en déclarant que
tout le monde disposait de la liberté de parole, et que c’était là un
des acquis de la révolution.
De son côté, le candidat à l’élection présidentielle Jiří Drahoš
a affirmé ne pas comprendre que des valeurs comme la vérité et
l’amour, qui selon le slogan de Václav Havel en 1989 doivent triompher
du mensonge et de la haine, puissent être remises en doute. « Le désir
naturel de chacun d’entre nous est de vivre dans la vérité et
d’éprouver de l’amour », a-t-il affirmé.