Une plaque commémorative rappelle les événements de novembre 1989 qui
ont commencé par l’intervention brutale de la police communiste contre
les étudiants. C’est au pied de celle-ci, dans la rue Národní à
Prague, qu’on vient célébrer l’anniversaire de la chute du
communisme. L’ancien président Václav Havel a, lui aussi, déposé une
gerbe de fleurs en dessous de la plaque commémorative de la rue Národní,
cela dans l’après-midi. D‘autres cérémonies ont encore eu lieu à
Prague et dans le chef-lieu de la Moravie, Brno.
Dans la matinée de ce 17 novembre, des adversaires de l’installation du
radar américain en Tchéquie sont venus perturber les cérémonies.
Pendant que le Premier ministre, Mirek Topolánek, et d’autres
personnalités, dont le vice-premier ministre, Martin Bursik, le président
des chrétiens-démocrates, Jiří Čunek, et le président du Conseil
législatif du gouvernement, Cyril Svoboda, allumaient des bougies et
déposaient des couronnes de fleurs sous la plaque, deux personnes ont
violemment protesté contre le radar américain en Tchéquie et ont été
interpelées par la police. Les adversaires du radar ont, certes, reçu la
permission de manifester dans la rue Národní, mais pas devant la plaque
commémorative du 17 novembre.
Cependant, ils ont été quelques centaines à bloquer la rue Národní,
en fin d’après-midi. Dans la soirée les manifestants ont protesté
contre le radar américain, devant le siège du gouvernement, dans le
quartier de Malá strana. L’une de leur banderolles portait
l’inscription « Vous ne cacherez pas le radar avec du velours » - une
référence à la Révolution de velours de 1989.