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A l'occasion de ce 20e anniversaire, Václav Havel a organisé samedi soir un concert à Prague retransmis en direct à la télévision avec sur scène entre autres Suzanne Vega, Joan Baez, René Fleming et Lou Reed. "Ces artistes, épris de liberté, étaient solidaires avec nous, à l'époque la plus sombre", a souligné l'ancien président à l'ouverture de concert organisé dans l'ancienne église Sainte Anne rénovée grâce à la fondation des époux Havel. Plusieurs événements organisés par différentes associations vont se dérouler cette semaine pour le 20e anniversaire, surtout mardi, le 17 novembre, avec la reconstitution du défilé étudiant violemment réprimé en 1989.

Le président de la République Václav Klaus avait accepté l'invitation et était présent lors du concert de samedi soir organisé par Václav Havel. La rivalité entre les deux Václav, Klaus et Havel, n'a pas fini de remplir les pages des journaux et des livres d'histoire, mais samedi soir lors de son intervention sur scène Václav Klaus a rendu hommage à son prédécesseur: "Pour moi une chose est certaine. Les événements qui se sont déroulés il y a 20 ans sont liés à une personne: mon prédecesseur à la présidence de la République", a déclaré l'actuel chef de l'Etat, qui a ensuite remercié Václav Havel pour son rôle dans les événements qui ont permis au pays d'en finir avec le régime communiste.

Samedi, une conférence s'est déroulée à la Faculté de lettres de l'université Charles en présence de politologues et de nombreuses personnalités à l'occasion du vingtième anniversaire de la révolution de velours. Parmi les intervenants se trouvaient notamment Madeleine Albright, Adam Michnik, Tom Stoppard ou encore le philosophe français André Glucksmann. Václav Havel, lui aussi présent, a tenu à mettre en garde contre "les nouvelles formes de régimes totalitaires dans le monde d'aujourd'hui". A l'occasion de ce 20e anniversaire, il organisait samedi soir un concert à Prague retransmis en direct à la télévision avec sur scène entre autres Suzanne Vega, Joan Baez et Lou Reed.

Deuxième partie de l’entretien réalisé avec l’historien Antoine Marès qui revient sur la révolution de velours et les évènements de 1989 en Tchécoslovaquie.

Le 15 novembre 1989, à Lisbonne, l’équipe de Tchécoslovaquie de football se qualifiait pour la phase finale Coupe du monde en Italie grâce à un match nul (0-0) décroché contre le Portugal. Deux jours plus tard, à Prague, se tenait la première d’une longue série de manifestations qui allaient aboutir au renversement du gouvernement communiste. C’est dans cette atmosphère euphorique qu’Ivan Hašek, alors capitaine de l’équipe nationale, avait été invité à s’adresser à la foule lors de l’un des rassemblements sur la place Venceslas. Ancien joueur et entraîneur

Selon un récent sondage de l’agence STEM, deux tiers des Tchèques considèrent la révolution de Velours 1989 comme un des événements les plus importants de l’histoire nationale moderne. Ce sondage révèle également que seulement 43 % des personnes interrogées seraient satisfaites de l’évolution des vingt dernières années. Cette catégorie de personnes estime en même temps que la période concernée est la meilleure période de l’histoire du pays.

En ces journées de commémoration de la chute du mur de Berlin et de la révolution de velours, un autre événement lié à ces journées pourrait passer inaperçu. Le 12 novembre 1989, le pape Jean-Paul II canonisait la princesse Agnès de Bohême. Un moment important pour les croyants, en Tchécoslovaquie, mais pas seulement.

Dans cette rubrique, un portrait un peu particulier puisque c’est le correspondant de Radio Prague à Paris, Jiří Slavíček que nous allons découvrir. L’occasion de convoquer ses souvenirs de novembre 1989. Vivant en France depuis 1968, il a travaillé à Radio France. Et les événements de 1989 ont été évidemment pour lui un moment marquant. Retour avec Jiří Slavíček sur la révolution de velours.

C’est par un souvenir de la réaction de son père à l’invasion soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 que Mme Claire Le Bris-Cep, fille de l’écrivain tchèque exilé Jan Čep, a remporté le dernier concours de Radio Prague. Lors du récent séjour de Mme Le Bris-Cep en Tchéquie, nous lui avons demandé de partager avec nous ses souvenirs de la Révolution de velours et de la chute du communisme en 1989 :

La journaliste Helena Briardová, ancienne chef des émissions internationales de la radiodiffusion tchécoslovaque, fait partie de ceux qui n’ont pas partagé la liesse générale qui a accompagné les journées pendant lesquelles le régime communiste allait éclater. Fière de ne pas faire partie de ceux qui ont «retourné leur veste » au lendemain de ces événements mémorables, elle n’a pas hésité à s’exprimer au micro de Radio Prague sur ses positions.