Le président de la République Miloš Zeman était l’invité la Radio
publique tchèque lundi, en direct depuis la résidence présidentielle de
Lány. Le dernier entretien accordé par le chef de l’Etat à la Radio
tchèque remontait au 30 octobre 2017.
Lors de cette interview, Miloš Zeman est revenu sur différents sujets. Il
a notamment réitéré sa conviction de la nécessité de supprimer le
système bicaméral en République tchèque, en l’espèce de supprimer le
Sénat. Cette déclaration intervient alors que s'est déroulé, le
week-end écoulé, le deuxième tour des élections sénatoriales
partielles.
Interrogé sur la raison pour laquelle il ne s’exprimerait pas à
l’occasion du 29e anniversaire de la révolution de velours, le 17
novembre prochain, jour férié dédié à la lutte pour la liberté et la
démocratie, en souvenir de la répression nazie contre les étudiants
pragois en 1939, le chef de l’Etat a expliqué qu’en cette journée il
« lui suffisait de se souvenir en silence. » En 2015, il avait été
critiqué pour avoir participé à une manifestation anti-immigration et
anti-Islam.
Miloš Zeman n’avait pas non plus prononcé de discours à l’occasion
du cinquantième anniversaire du 21 août 1968, date de l’invasion de la
Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques. Il a précisé qu’il
s’exprimerait traditionnellement le 28 octobre, jour de la fête
nationale, car « il s’agit de l’obligation du président » et qu’en
cette journée sont également remises des distinctions d’Etat.
Alors que le Château de Prague accueille, ces mardi et mercredi, le Forum
chinois d’investissement, Miloš Zeman a confirmé qu’il s’y
exprimerait effectivement mardi soir. Interrogé sur le sort de son
conseiller Ye Jianming et chef du groupe CEFC, dont la Télévision
chinoise a annoncé récemment qu'il était accusé de corruption, le
président tchèque a répété qu’il « respectait la présomption
d’innocence. » Miloš Zeman n’a jamais caché ses sympathies pour une
coopération approfondie avec la Chine.