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Jeudi soir, la première édition des Prix de la critique, équivalent des Golden Globes américain, s’est déroulée à Prague. C’est le film Pouta, de Radim Špaček qui a été désigné Meilleur film de l’année 2010. Radio Prague a demandé à Michal Procházka, critique de cinéma, mais qui ne faisait pas partie du jury, ce qu’il pensait de cette nouvelle compétition mais aussi de ce prix du meilleur film.

Le 13 janvier prochains seront décernés pour la première fois, au théâtre Archa, à Prague, les Prix de la critique de cinéma. Une cinquantaine de critiques a ainsi désigné, dans une enquête, les meilleurs films tchèques de l’année écoulée. Au total 22 films de fiction et 13 documentaires ont été en lice. Les récompenses seront attribuées dans onze catégories. L’ancienne directrice artistique du Festival de Karlovy Vary, Eva Zaoralová, remettra le Grand prix du meilleur film de 2010. Václav Havel, quant à lui, remettra la récompense du meilleur scénario. La cérémonie terminée, les résultats de l’enquête seront affichés sur le site www.filmovakritika.cz.

Jiří Dienstbier, premier chef de la diplomatie tchécoslovaque après la chute du régime communiste en novembre 1989, est décédé ce samedi à l’âge de 73 ans.

L’ancien président Václav Havel et d’autres anciens dissidents des pays de l’Europe centrale et de l’Est à l’époque de la résistance anti-communiste ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils critiquent la dérive autoritaire du gouvernement hongrois. Après la Belgique, la Hongrie a pris la présidence tournante de l’Union européenne en début d’année. « Vingt ans après la chute du communisme, le gouvernement hongrois, pourtant élu démocratiquement, détourne sa majorité au Parlement pour démanteler les contre-pouvoirs démocratiques et soumettre les institutions indépendantes et les médias à la volonté du parti au pouvoir » peut-on lire dans ce document destiné aux institutions européennes. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, est très critiqué depuis l’adoption en décembre de la loi controversée sur les médias encadrant le fonctionnement de ceux-ci.

« Tout porte à croire que cette année sera plus calme et, dans une certaine mesure, plus prometteuse que les années précédentes. Il est fort probable que cela ait un effet positif sur nos vies privées. » C’est sur ce ton optimiste que le président de la République, Václav Klaus, a adressé, le 1er janvier 2011, ses vœux à ses concitoyens.

L’ancien président tchèque Václav Havel espère que le gouvernement procédera aux réformes nécessaires pour le pays. Il constate cependant que tous les gouvernements précédents parlaient de la nécessité des réformes sans les finalement réaliser. A son avis les élections de l’année dernière ont démontré que les Tchèques n’avaient plus de sympathies pour les politiciens au pouvoir et pour la machinerie politique courante. Václav Havel estime qu’il n’est pas raisonnable que la République tchèque refuse d’adopter l’euro. Il se prononce également pour l’élection directe du président de la République.

Dans une lettre ouverte, le Pen Club tchèque a exprimé son soutien vis-à-vis de l’opposition en Biélorussie. Suite à la réélection d’Alexander Loukachenko à la tête du pays, de nombreux pays de l’Union européenne ont également réagi et appelé au respect des droits de l’homme suite à l’intervention musclée des autorités biélorusses contre l’opposition. Le président du Pen club tchèque, l’écrivain et musicien Jiří Dědeček explique ce qui a motivé la rédaction de cette lettre, signée par lui-même et l’ex-président Václav Havel.

L'ex-président tchèque Václav Havel se déclare déçu par l'approche du Premier ministre Petr Nečas à l'égard de l'affaire ayant trait au ministre de l'Environnement Pavel Drobil. Selon ses déclarations faites pour l'édition de ce samedi du quotidien Mladá fronta Dnes, c'est pour la première fois qu'il a des doutes à son sujet. "Sa position vis-à-vis de cette affaire me paraît ambiguë", a-t-il dit... L'actuel président Václav Klaus considère pour sa part que ce sont plutôt les gens autour du ministre qui ont commis des erreurs".

A l'occasion de la Journée des droits de l'homme, incombant à ce vendredi 10 décembre, l'ex-président tchèque Václav Havel a rencontré les représentants de l'association à but non lucratif People in need (Člověk v tísni)et plusieurs signataires de la Charte 77. Ils ont discuté notamment de la situation en Chine et ont exprimé leur soutien au dissident chinois, Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix. Quatre représentants de la branche tchèque d’Amnesty International ont tenté, en vain, de remettre une lettre de félicitation à l’ambassadeur de Chine en République tchèque. Environ cinquante personnes ont répondu à l’appel de l’organisation People in need et se sont rassemblés devant le Monument dédié aux victimes du communiste, pour soutenir la libération de Liu Xiaobo. Des manifestations et débats consacrés aux droits des minorités se sont déroulés un peu partout dans le pays.

La Chine ne sera pas une puissance mondiale digne de ce nom tant qu'elle bafouera les droits de l'homme sur son territoire et soutiendra des régimes "brutaux", estiment dans un éditorial commun l'ancien dissident puis président tchèque Vaclav Havel et le prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu. Dans cet article, que publie le journal dominical britannique The Observer, ces deux vétérans de la lutte en faveur des droits de l'homme appellent en outre les autorités chinoises à remettre en liberté l'opposant Liu Xiaobo avant la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix prévue vendredi à Oslo. L'épouse du lauréat du Nobel de la paix 2010 est en résidence surveillée et Havel et Tutu demandent également qu'elle recouvre la liberté.