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Deux ans jour pour jour après sa mort, la mémoire de Václav Havel a été honorée dans de nombreux endroits de République tchèque ce mercredi. L’hommage le plus important a été rendu à Hrádeček, dans la région de Trutnov (Bohême de l’Est), devant la maison où l’ancien président est décédé le 18 décembre 2011. Plusieurs dizaines de bougies et de cœurs rouges en papier ont notamment été déposés dans la matinée. La maison est toutefois restée fermée. A Prague, une soirée du souvenir intitulée « Du Velvet Underground à la révolution de Velours » est prévue notamment au théâtre Archa. A cette occasion, un hommage particulier sera également rendu à Lou Reed, ami de Václav Havel récemment décédé. Une messe est également célébrée par le cardinal et archevêque de Prague Dominik Duka, tandis que le président de la République, Miloš Zeman, a déposé une couronne de fleurs sur la tombe de son prédécesseur.

Ce mercredi, la République tchèque célèbre la mémoire de Václav Havel, premier président tchécoslovaque et tchèque après la chute du régime communiste, dont ce 18 décembre 2013 marque le second anniversaire de la mort. Au-delà des conférences d’experts, comme celles du Forum 2000, qui se revendiquent de son héritage, un groupe de jeunes Tchèques a lancé sur internet déjà l’année passé une initiative « Pantalons courts pour Václav Havel ». Plus de 10 000 personnes se sont jointes à cette action cette année sur les réseaux sociaux. Radio Prague s’est entretenu

Grande figure de la dissidence tchèque, élu président de la République tchécoslovaque en 1989 suite à la chute du régime communiste, Václav Havel était avant tout un homme de lettres. Censurée par le régime communiste, son œuvre a pu toutefois circuler dans l’ombre grâce à l’aide de personnes comme le jésuite tchèque Petr Kolář qui, depuis Paris où il était en exil, faisait passer des éditions en tchèque jusqu’à Prague. Deux ans après la mort de Václav Havel, Petr Kolář nous parle du dramaturge, de cet esprit libre qui a su dire ce que tous pensaient

Ce mardi, la veille du deuxième anniversaire de la mort de Václav Havel, un article élogieux est paru dans le journal The New York Times. Écrit par le sociologue polonais, Slawomir Sierakowski, et s’intitulant « Le conte de Václav Havel », le texte souligne surtout la durabilité et la pertinence des idées que défendait Havel en tant que dissident d'abord et ensuite premier président tchécoslovaque et tchèque. Pour Sierakowski l’apport de Václav Havel réside dans la faculté qu'il a eue de percevoir les difficultés du communisme mais aussi du capitalisme. Car il ne jugeait pas un régime par opposition à l’autre, mais les considérait plutôt comme deux versions de la même crise de civilisation.

Radio Prague s’est déjà fait l’écho, la semaine dernière, de cet anniversaire important dans l’histoire des relations franco-tchèques. Le 9 décembre 1988, le président de la République française François Mitterrand, en visite officielle en Tchécoslovaquie, recevait, à l’occasion d’un petit déjeuner, huit dissidents du régime communiste, parmi lesquels Václav Havel. Vingt-cinq ans plus tard, l’ambassade de France, où s’était déroulé l’événement, a organisé un nouveau petit déjeuner, commémoratif cette fois, à l’initiative de la fondation du Forum

Vingt-cinq ans après le petit-déjeuner qui avait réuni le président François Mitterrand et huit dissidents tchécoslovaques à l’ambassade de France le 9 décembre 1988, la fondation Forum 2000 a organisé, mercredi, en collaboration avec l’ambassade, une matinée débat afin de commémorer l’héritage de ce moment resté gravé dans l’histoire des relations franco-tchèques. De nombreuses personnalités, certaines actrices du petit-déjeuner de 1988, avaient répondu à l’invitation, comme l’interprète Olga Hochwelcker. Nous en entendrons d’autres encore prochainement

Les élus municipaux ont voté ce mardi de nommer une ruelle à Brno "rue Václav Havel". Il s’agit d’un espace étroit qui relie le théâtre Husa na provázku et la cathédrale Saint-Pierre, et qui est inhabité. Ainsi, personne ne sera obligé de changer ses papiers à cause de ce nouveau nom. Le projet de nommer cette ruelle à la mémoire de l’ancien président tchèque n’a pas été épargné de controverses. Dans un premier sondage anonyme en ligne, les habitants de Brno se sont exprimés contre ce projet. Néanmoins, dans un second sondage public en version papier, le projet a été approuvé, et c'est sur ce second texte que les élus se sont appuyés au moment de voter.

En décembre 1988, François Mitterrand devenait le premier président de la République française à effectuer une visite officielle en Tchécoslovaquie depuis la fondation de cet Etat en 1918. Le séjour a revêtu une signification plus profonde puisque le 9 décembre de cette année-là, il y a exactement 25 ans, le chef de l'Etat français petit-déjeunait avec des dissidents tchèques, dont Václav Havel, au palais Bucquoy, le siège de l'ambassade de France à Prague. Cet événement connu ensuite sous le nom du "petit déjeuner avec les dissidents" a eu un retentissement important et symbolisait une manifestation exceptionnelle de soutien au mouvement d'opposition dans la Tchécoslovaquie communiste. Aux côtés de Václav Havel, les participants à ce petit déjeuner étaient les dissidents Jiří Dienstbier, Karel Srp, Miloš Hájek, Václav Malý, Petr Uhl, Ladislav Lis et Rudolf Battěk.

C’est lors d’une visite de deux jours, la première en Tchécoslovaquie d’un chef de l’Etat français depuis l’indépendance de ce pays en 1918, que François Mitterrand a partagé un petit déjeuner avec plusieurs dissidents tchécoslovaques, dont Václav Havel. Cette rencontre historique, organisée au palais Bucquoy, siège de l’ambassade de France à Prague, et qui symbolisait la reconnaissance du mouvement d’opposition au régime communiste en Tchécoslovaquie, s’est déroulée il y a exactement 25 ans, le 9 décembre 1988.

Dans le cadre d’une enquête d’opinion publique réalisée par la Centre de recherche sur l’opinion publique, c’est le roi Charles IV qui a été désigné par près d’un tiers des Tchèques (24%) comme la personnalité la plus marquante de l’histoire tchèque. 23% des personnes interrogées ont désigné le premier président de la République tchécoslovaque, Tomáš Garrigue Masaryk. La troisième personnalité tchèque, ayant reçu le plus de voix, a été l’ancien président de la République tchécoslovaque ainsi que de la République tchèque, Václav Havel. Près de 38% des personnes interrogées ont qualifié d’apogée de l’histoire tchèque, la période du règne de Charles IV.