75e anniversaire de la fin du plus grand conflit militaire de l’histoire moderne

La Deuxième Guerre mondiale a impliqué la majorité des nations sur la quasi-totalité des continents. Avec plus de 60 millions de victimes, elle reste le conflit le plus vaste et le plus dévastateur de l’histoire de l’humanité.

La libération de la ville de Plzeň, photo: ČT Prague et la Tchécoslovaquie ont été occupées par les troupes allemandes six mois avant même l’éclatement de la guerre. Le 9 mai 1945 – soit plus de six ans plus tard – Prague a été la dernière capitale européenne libérée. L’entité politique appelée Protectorat de Bohême-Moravie était dirigée par un gouvernement fantoche à la botte des nazis.

Contre les nazis, les Tchèques ont combattu sur les fronts Est et Ouest, ainsi que dans les rangs de la résistance à l’échelle nationale. Ce 75e anniversaire est l’occasion de commémorer l’extermination de 70 000 Juifs tchèques, les exécutions de masse, la destruction des villages martyrs de Lidice et de Ležáky. Chaque année, de nombreuses cérémonies et manifestations se tiennent partout en République tchèque pour honorer la mémoire de toutes les victimes des combats et aussi célébrer la liberté retrouvée.

La opération Ostrava, photo: ČT24 Comme dans la majorité des pays en Europe, le 8 mai, date de l’annonce de la capitulation de l’Allemagne et de la victoire des Alliés en 1945, est un jour de fête nationale. Cette année, malgré le 75e anniversaire de la fin de la guerre, les célébrations prévues ont dû être annulées en raison de la pandémie de coronavirus. Il est par conséquent d’autant plus important de rappeler les causes et les conséquences de ce conflit mondial. Replongez-vous avec nous dans l’histoire pour revenir sur les moments clés de cette période et les thèmes qui continuent de résonner dans la société tchèque 75 ans après.

Le 75e anniversaire de l’insurrection de Prague sur fond de crise sanitaire et de conflit mémoriel

Le 5 mai 1945 marque, à Prague, le début du soulèvement du peuple tchèque contre l’occupant nazi. C’était il y a 75 ans, mais cet anniversaire ne se déroulera pas cette année en grandes pompes : pour cause de coronavirus, la plupart des cérémonies ont été annulées, ou réduites au strict minimum. En outre, ces derniers mois ont été marqués par des tensions autour de figures historiques russes et leur rôle pendant les journées de libération de la capitale tchèque et du pays. On fait le point. Plus...

L’insurrection de mai: l’appel à l’aide de la Radio

L’appel à l’aide lancé depuis le bâtiment de la Radio tchèque dans le quartier de Vinohrady à Prague a constitué un tournant dans la libération du territoire de la Bohême et de la Moravie. Cet appel a également été un moment décisif dans l’évolution de la situation dans la capitale. Il marque le début de l’Insurrection de Prague et du soulèvement du peuple tchèque.

« Nous appelons la police tchèque, la gendarmerie tchèque et l'armée du gouvernement, à venir en aide à la radio ! »

Cet appel à l’aide a été le premier signal public à se lever contre les occupants sur l’ensemble des territoires jusqu’alors occupés de Bohême, de Moravie et de Silésie. Les gens ont répondu aux appels de la Radio tchèque en prenant les armes et plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé aux combats dans toute la ville.

Malgré les tirs et les bombardements, les défenseurs de la Radio tchèque ont tenu et résisté jusqu’au 9 mai, moment de l’arrivée à Prague des soldats de l’Armée rouge. Le soir même, la Radio diffusait de nouveau ses émissions.

Rien que dans le bâtiment principal situé dans la rue Vinohradská, 168 employés, policiers et autres résistants sont morts. Depuis, chaque année, une cérémonie du souvenir se tient devant l’entrée de la Radio pour honorer la mémoire de ces héros. Cette année, pour la première fois en 75 ans, cette cérémonie a été annulée. Des photos des cérémonies de l’année dernière nous permettent néanmoins de ne pas oublier la bravoure de ces défenseurs de la liberté.

Les célébrations de la libération de la ville de Plzeň (Bohême de l’Ouest) se sont transformées ces dernières années en un grand défilé de véhicules de collection. Cette année, elles ne peuvent toutefois se tenir que virtuellement.