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Le 29 septembre prochain, cela fera 68 ans que furent signés les accords de Munich, qui virent la France et l'Angleterre céder à Hitler le territoire dit des Sudètes, en Tchécoslovaquie. En laissant la seule démocratie d'Europe centrale à l'abandon, c'est bien la liberté en Europe qu'on s'apprêtait à enterrer. Comment comprendre l'attitude française ? Car au-delà du personnage d'Edouard Daladier, c'est bien l'opinion publique hexagonale de l'époque qui est concernée.

La situation de l'immédiat après guerre est exactement à l'opposé de celle que connut la Tchécoslovaquie en 1918. Bien que victorieuses de l'Allemagne nazie, les puissances occidentales sont discréditées par les accords de Munich de 1938, tandis que l'URSS de Staline profite d'un état de grâce sans précédent en raison de la libération de la Tchécoslovaquie par l'Armée Rouge.

Slavophilie, panslavisme, méfiance, affrontements... Les relations entre les Pays tchèques et la Russie ne furent pas toujours idylliques... ni toujours conflictuelles. Nous retraçons pour vous 150 ans de relations houleuses entre la Russie et les pays tchèques.

Dimanche dernier, une cérémonie du souvenir a eu lieu à Lidice, un ancien village minier situé à 20 km à l'ouest de Prague et devenu, le 10 juin 1942, symbole de la barbarie nazie. Sur ordre de Hitler et sous prétexte des liens qu'entretenaient ses habitants avec les auteurs de l'attentat contre Heydrich, Lidice a été rasée en représailles de l'assassinat du protecteur du Reich par des résistants tchèques. Les hommes ont été fusillés, tandis que femmes et enfants ont été déportés dans des camps d'extermination.

Jan Havlicek, âge de cent ans, vient de disparaître. Il fait partie des anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale qui avaient fui la Tchécoslovaquie pour rejoindre la résistance à l'Allemagne hitlérienne en Grande-Bretagne. Après la guerre, il était revenu en Tchécoslovaquie pour devenir enseignant. Ces mérites n'ont été reconnus qu'à l'occasion du 60e anniversaire de la fin de la guerre.

La Fédération mondiale des anciens combattants, qui réunit 159 organisations et plus de 27 millions de membres de 86 pays, a tenu ses assises, en fin de semaine dernière, à Prague. Fondée en 1950 à Paris, la Fédération regroupe en son sein des anciens combattants de tous les conflits de guerre, des victimes des déportations, des otages de guerre, ceux qui ont lutté sur le même front ainsi que ceux qui se trouvaient dans des camps opposés. Parmi les participants venus de France, j'ai invité au micro M. Robert Créange, secrétaire général de la Fédération

La Fédération mondiale des anciens combattants tient ses 20e assises ces jours-ci à Prague. Mr. Jacques Goujat, capitaine de l'Armée française, ancien combattant du Maroc et d'Algerie est l'un de ses vice-présidents :

Des Tchèques et des Slovaques ont lutté contre l'Allemagne et l'Empire austro-hongrois, pendant la Première guerre mondiale, sur les fronts français, italien et russe. Plus de 40 000 d'entre eux ont formé les Légions tchécoslovaques qui se sont illustrés en Russie. Beaucoup dorment de leur dernier sommeil dans les lointaines contrées de la Sibérie orientale. Jeudi, on a de nouveau inauguré sollennellement l'un des cimetières où certains légionaires tchècoslovaques reposent. Celui de Vladivostok.

La République tchèque a fêté la Journée de la victoire. Une cérémonie en hommage aux soldats soviétiques et américains qui ont libéré notre pays a eu lieu au monument national de Vitkov en présence du président de la République Vaclav Klaus. Au château de Prague, 235 nouveaux soldats, dont 30 femmes, ont prêté serment. Vaclav Klaus a promu huit officiers aux grades de généraux. La nomination de Vladislav Husak, président de la Police, a été retirée, sur proposition du Premier ministre Jiri Paroubek, en raison d'une intervention policière contre Katerina Jacques, directrice de la section aux droits de l'homme du bureau gouvernemental, lors des manifestations du 1er mai. L'intervention fait l'objet d'enquête.

Comme tous les ans, l'entrée du bâtiment de la Radio tchèque, dans le centre de Prague, a été le théâtre d'une cérémonie du souvenir en l'honneur, cette année, du 61e anniversaire du Soulèvement des Pragois, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.