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La fête nationale du 28 octobre a incité plus d’un commentateur à porter un regard en arrière, et notamment sur les vingt premières années de la République tchécoslovaque. Nous vous en présenterons quelques lignes. L’approche de la premère élection présidentielle directe au suffrage universel donne désormais lieu à toutes sortes d’analyses et d’interrogations dans la presse, dont nous avons choisi quelques exemples... Enfin, quelques mots seront consacrés aux perspectives économiques de la République tchèque.

Ce dimanche, Václav Klaus a prononcé son dernier discours présidentiel à l’occasion de la fête nationale du 28 octobre, qui marque la naissance de l’Etat tchécoslovaque, en 1918. Pour la dernière fois avant l’expiration de son second mandat présidentiel, début 2013, il a décoré, comme le veut la tradition, quelques-unes des personnalités tchèques pour leurs mérites et leur engagement dans différentes périodes marquantes de l’histoire moderne du pays.

Ce dimanche 28 octobre est jour de fête nationale en République tchèque, où est célébré le 94e anniversaire de la fondation du premier Etat tchécoslovaque indépendant, en 1918. La Première République tchécoslovaque est née à la fin de la Première Guerre mondiale. De 1914 à 1918, en s’appuyant notamment sur les liens politiques et intellectuels développés avec la France durant la seconde moitié du XIXe siècle et sur leur contribution aux opérations militaires, les partisans de la cause nationale tchèque et slovaque en exil, représentés par Tomáš Garrigue Masaryk, Edvard Beneš et Milan Ratislav Štefánik, ont progressivement gagné la confiance des dirigeants français, qui leur ont apporté un soutien décisif lors de l’éclatement de l’Autriche-Hongrie, dont Tchèques et Slovaques étaient jusqu’alors sous la domination.

Plusieurs cérémonies se sont tenues ce dimanche à l’occasion de cette fête nationale (cf. ci-dessus) un peu partout dans le pays, et notamment à Prague au Mémorial de Vítkov et au Musée national. Accompagné entre autres du ministre de la défense, Alexandr Vondra, le président de la République, Václav Klaus, était présent à Vítkov pour saluer les soldats. Les deux hommes ont ensuite déposé une gerbe au pied de l’immense statue équestre de Jan Žižka, chef de guerre hussite. A cette occasion, Václav Klaus a rappelé l’importance aujourd’hui encore de cette fête pour l’Etat tchèque, affirmant qu’il était persuadé que cette « tradition a un sens même au XXIe siècle ». « C’est la fête la plus importante de la République tchèque. Des milliers de gens ont donné leur vie pour notre liberté et notre souverraineté », a pour sa part déclaré le ministre de la Défense. Dans la soirée, diverses personnalités seront comme de tradition décorées par le président au Château de Prague.

Vendredi 28 octobre, les Tchèques ont célébré le 93e anniversaire de la fondation de la République tchécoslovaque en 1918. Le temps fort des cérémonies a été, comme chaque année, la remise des décorations d’Etat par le président de la République, Václav Klaus, dans la salle Vladislas du Château de Prague, en présence de l'ex-président Václav Havel et d'autres invités prestigieux. Une vingtaine de personnalités ont été décorées : trois vétérans de la Seconde Guerre mondiale, Mikuláš Končický, Jan Velík et Václav Djačuk ont reçu la plus haute distinction de l'Etat tchèque, l'Ordre du Lion Blanc. Parmi les autres personnalités distinguées figurent la religieuse Anna Magdalena Schwarzová, emprisonnée par les nazis et par les autorités communistes, Dagmar Lieblová, fondatrice de l'association internationale l'Initiative de Terezín, le prêtre, chercheur et homme politique Petr Piťha, le pianiste de jazz et compositeur Emil Viklický ou encore le fondateur du „théâtre noir“ en République tchèque, Jiří Srnec.

Plusieurs manifestations se sont déroulées, vendredi, à l'occasion du 93e anniversaire de la fondation du premier Etat tchécoslovaque. A Prague ont eu lieu des rassemblements organisés par la formation des eurosceptiques Le Parti des droits des citoyens, ainsi que par La Couronne tchèque( Le Parti monarchiste de Bohême, de Moravie et de Silésie). Environ 150 sympathisants du Parti ouvrier de la justice sociale se sont réunis au centre d'Ostrava, en Moravie du Nord. Une autre manifestation de l'extrême droite, cette fois-ci non autorisée, a rassemblé une trentaine de personnes à Havířov, dans le nord de la Moravie. La police n'a enregistré aucun incident au cours de ces manifestations.

La présidente de la Chambre des députés Miroslava Němcová (ODS) et le président du Sénat Milan Štěch (ČSSD) ont prononcé des discours lors du rassemblement de l'Union tchèque des combattants pour la liberté. Le président de l'Union Jaroslav Vodička a dénoncé, dans son intervention, la politique sociale du gouvernement, ainsi que les restrictions budgétaires appliquées par celui-ci. Jaroslav Vodička a également mis en garde contre les personnes vivant en situation d'exclusion sociale : ces derniers représentent, d'après lui, plus grand danger pour l'Etat que les terroristes.

La fondation de la Tchécoslovaquie, le 28 octobre 1918, marque l’avènement au pouvoir de Tomáš Garrigue Masaryk et la nomination de son plus fidèle lieutenant, Edvard Beneš, au poste de ministre des Affaires étrangères. Avec Masaryk, Beneš est sans doute une des personnalités les plus importantes non seulement de la Première République tchécoslovaque mais aussi de l’histoire tchèque contemporaine. Edvard Beneš a fait récemment l’objet d’un colloque organisé par l’Institut et les archives Masaryk de l’Académie des sciences de République tchèque en

Parmi les festivités organisées à l'occasion de la fête nationale, il y a notamment à retenir deux qui se sont déroulées à Prague. Le président de la République Václav Klaus et les présidents des deux chambres du Parlement, respectivement Miroslava Němcová et Přemysl Sobotka, ont déposé des gerbes de fleurs devant le Monument national sur la colline de Vítkov, à Prague. Celui-ci a été érigé dans les années 1930, en rappel de la naissance de la Tchécoslovaquie et de l'héroïsme des légionnaires tchécoslovaques pendant la Première Guerre mondiale. Par la suite, le couple présidentiel s'est incliné devant la statue du premier président tchécoslovaque, Tomáš Garrigue Masaryk, sur la place de Hradčany. Une chorale a interprété à cette occasion la chanson préférée de Masaryk, Ach synku, synku.

A l'occasion du 92ème anniversaire de la naissance de l'Etat tchécoslovaque indépendant le ministre de la Défense Alexandr Vondra a décerné à cinq personnes les plus hautes distinctions militaires, la Croix de la défense de l'Etat. Huit personnes ont reçu l'ordre du Tilleul d'Or et les Croix du mérite. Les vétérans de la Deuxième Guerre mondiale, des soldats et des scientifiques figurent parmi les lauréats. Le plus âgé parmi eux, Zdeněk Škarvada, soufflera en novembre 93 bougies.

Ce jeudi 28 octobre était en République tchèque le jour de la fête nationale en rappel de la création, en 1918, du premier Etat tchécoslovaque. A cette occasion, plusieurs cérémonies et actes solennels se sont déroulés pendant toute la journée à différents endroits du pays. Comme le veut la tradition, le point culminant des festivités incombe à ce jeudi soir, avec la remise, au Château de Prague, par le président de la République Václav Klaus de hautes distinctions d’Etat à une vingtaine de personnalités tchèques. Parmi celles-ci figurent, par exemple, le directeur sortant de la Galerie nationale, Milan Knížák, le hockeyeur Jaromír Jágr ou la directrice artistique du Festival international du film de Karlovy Vary, Eva Zaoralová.

C’est incontestablement Tomáš Garrigue Masaryk qui a joué le rôle clé lors de la naissance de la République tchécoslovaque indépendante en octobre 1918. Dans l’histoire européenne il n’y a pas beaucoup d’hommes ayant réussi, comme lui, à créer un Etat viable, multiethnique et démocratique. C’était un véritable coup de génie qui a créé un îlot de démocratie dans une Europe sombrant dans l’arbitraire. Certes, Masaryk n’était pas infaillible mais ce qu’il a fait pour son pays, c’était le travail d’un titan. Revenons aujourd’hui à cette personnalité