Les célébrations de la fête nationale du 28 octobre se déroulent cette année dans l’ombre de l’actualité électorale du pays. De même que les préparations du centenaire de la création d’une République tchécoslovaque indépendante, que la Tchéquie s’apprête à fêter l’an prochain. Des festivités auxquelles Radio Prague s’associera bien évidemment. Un vote sera ainsi organisé pour déterminer les hits musicaux tchèques des cent années écoulées, nous réaliserons une rétrospective sur l’architecture tchèque du centenaire passé et nous nous remémorerons les événements les plus importants et les personnalités les plus marquantes de l’histoire contemporaine tchèque.
Pour cette édition 2017, nous vous proposons de jeter un regard rétrospectif dans nos archives, avec une sélection d’articles réalisés ces dernières années relatifs à la naissance de la Tchécoslovaquie.
L’Ordre du Lion blanc, la plus haute distinction tchèque
La reine Elisabeth, François Mitterrand, Jacques Chirac, Madeleine Albright, mais également Alexander Dubček, grande figure du Printemps de Prague, ou le héros de l’aviation tchèque pendant la guerre, František Peřina… Voilà quelques-uns des titulaires mondialement connus de la plus haute distinction tchèque, l’Ordre du Lion blanc. La tradition veut qu’elle soit décernée, aux côtés d’autres distinctions, chaque 28 octobre, par le président de la République à une poignée de personnalités imminentes ayant bien mérité de l’Etat. Retraçons brièvement l’histoire de la plus importante et de la plus ancienne décoration tchèque.
A l’occasion du 28 octobre, jour de la fête nationale en République tchèque, nous vous proposons de revenir un épisode franco-tchèque de l’après Première guerre mondiale. Soutenue par la France et les pays victorieux de l’Allemagne, la création de la toute nouvelle Tchécoslovaquie en 1918 est allée de pair avec un soutien direct des grandes puissances sous diverses formes. L’une d’entre elles a été l’envoi par la France d’une mission militaire à Prague, chargée entre autres de former la nouvelle armée tchécoslovaque. A sa tête, un homme : le général Pellé dont le destin a été bouleversé par cette mission, à plus d’un titre. Une exposition au Musée de Roztoky, près de Prague, présente cette histoire qui aujourd’hui est également rappelée par sa petite-fille, Isabelle Sandiford-Pellé.
La Tchécoslovaquie, la belle histoire d'une union improbable
Quand éclate la Première Guerre mondiale à l’été 1914, personne n’imagine que la boucherie qui va ensanglanter le Vieux Continent aura pour conséquence notamment le démantèlement de l’Autriche-Hongrie et, sur ses ruines, l’apparition d’un Etat tel que la Tchécoslovaquie. Cette union des peuples tchèque et slovaque apparaît surprenante au regard de leur histoire, eux qui n’avaient jamais ou presque disposé d’un pays commun. A l’occasion du 96e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de la Tchécoslovaquie, le 28 octobre 1918, Radio Prague consacre une émission spéciale en s’efforçant de mettre à jour tant les tendances longues que l’enchaînement des faits qui ont conduit à la réunion des Tchèques et des Slovaques. Auteur d’un livre sur l’histoire des deux peuples et directeur du Centre d’histoire de l’Europe centrale contemporaine à l’université de Paris I, l’historien Antoine Marès est le guide qu’il nous fallait pour tendre vers cet objectif.
Karel Kramář : la destinée d’un des fondateurs de la Tchécoslovaquie
C’est sans doute Tomáš Garrigue Masaryk qui est la personnalité la plus importante de la Première République tchécoslovaque, république qui a existé entre les années 1918 et 1938. La personnalité de Masaryk, président fondateur de l’Etat commun des Tchèques et des Slovaques, a éclipsé un autre homme politique qui a joué un grand rôle lors de la naissance de la République tchécoslovaque et dans les premières années de son existence. C’est à Karel Kramář, une des figures incontournables de la vie politique tchèque des dernières décennies de l’Autriche-Hongrie, de la Première Guerre mondiale et de la Première République tchécoslovaque qu’est consacrée une monographie de Martina Lustigová parue aux éditions Vyšehrad.